2008- Avant la Tempête

Son cœur bat si fort qu'elle a l'impression qu'il va lui sortir de la poitrine. Elle a eu si peur qu'un moment, elle ne veut pas quitter les bras rassurants de Lirendel. Bientôt, la gêne reprend le dessus sur la peur et Sharel s'éloigne un peu, secouant la tête tout en rougissant.

- N-Non, je ne suis pas blessée... mais j'ai eu si peur, c'est si... affreux...

La petite prêtresse regarde avec horreur les trois elfes à la peau bleue essayer de maîtriser la monstruosité. Parmi eux, il y a le blessé qu'elle a soigné hier, il ne devrait pas bouger de la sorte, il devrait se tenir à l'écart, s'il était blessé encore... C'était de sa faute, si elle n'avait pas crié comme une idiote, si elle n'était pas tombée, si elle était moins froussarde aussi!

Lirendel ramène la petite prêtresse bien vite à d'autre préoccupations, à sa préoccupation principale en fait et sa tête tourne, comme une girouette, en direction du Sauveur. La crainte qui l'avait fait s'élancer dehors en premier lieu revient la frapper. Les paroles de Lirendel amènent une angoisse dans son cœur. Son esprit roule à toute vitesse, cherchant la raison de cette désagréable sensation et soudain, d'anciennes paroles lui reviennent en tête: "Un jour viendra d’on ne sait où le sauveur du peuple souterrain bafoué et rejeté par ses pairs..."

Si elle le pouvait, Sharel pâlirait. D'un geste entrecoupé, sa main cherche le bras de Lirendel, pour se prendre un appui alors qu'elle chancelle, sans pouvoir quitter le Sauveur et la femme qui lui fait face des yeux. En un murmure:

- Il a été banni par les siens qu'il nous a dit lors de son arrivée... Ils l'ont rejeté et envoyé à la mort... comme un criminel... Ce n'est sûrement pas du bien que cette femme étrange est en train de lui faire...

Malgré ses paroles alarmistes, Sharel se sent incapable de bouger ou de réagir. Elle ne sait pas quoi faire ni comment agir sans mettre la vie du Sauveur en danger. Des larmes lui viennent aux yeux, tant sa misérable incapacité à faire quoi que ce soit pour sa déesse et son envoyé lui fait mal.

Un froncement de sourcils accueille l'apparition d'Anylu. Vient-elle de sortir de cet arbre? Curieux, Meldril approche de quelques pas, tapant davantage le chemin de neige fait par la mère-loup, jusqu'à découvrir l'ouverture dans l'arbre. Malgré lui, il a un sourire en coin de ne pas y avoir pensé plus tôt.

- (elfique) Je m'inquiétais de toi...

Tendant la main, pour l'inviter à le suivre, druide remarque le bâton de métal tenu par Anylu.

- (elfique) Je vois cela... Viens, allons rejoindre les autres, nous devons nous regrouper... et que chacun dise ce qu'il a à dire, si nous voulons fonctionner en groupe... parce que les abominations sont organisées et auront facilement le dessus sur nous.

- (elfique) Je m'inquiétais de toi...

Anylu n'est pas dupe, même si la phrase lui fait un velours... Elle refuse la main tendue et invite plutôt Meldril à entrer dans l'arbre creux, se déplaçant vers l'extérieur.

- (commun) Viens voir cet endroit. Regarde le dragon peint sur les parois... Une énigme de plus pour résoudre la nôtre... Je te suivrai après que tu aies vu.

Puis sagement, en s'appuyant sur son bâton, elle s'éloigne de cet arbre, à la suite de Meldril, se disant qu'il lui importe peu les dires de tous et de chacun. Les elfes des glaces sont bien plus organisés et solides qu'eux pour réussir la mission que leur a donné sorcière. Malgré le fait que sa propre existence lui importait, elle ne voyait pas comment une poignée d'aventuriers geignards, sans cohérence entre eux, allait mener a bien tel acte d'héroisme. Mais de tout cela, elle n'en glisse mot, gardant ses impressions pour elle-même.

- (commun) Les autres sont tous réunis?

Anylu a la mine boudeuse d'une femme contrariée. Meldril se demande à demi ce qu'il a pu faire et l'autre demi s'en moque. Il pouvait bien considérer les femelles comme égales mais il restait qu'en général, elles se montaient tellement des montagnes pour un rien!

Il accepte de se plier à la demande de la sang mêlé de bonne grâce et entre dans l'ouverture de l'arbre. Après avoir manqué se virer une cheville à cause du "plancher" plus bas, l'elfe observe les alentours. Les yeux rouges grâce à l'infravision, il ne peut s'empêcher de toucher la peinture du bout des doigts, puis les petits morceaux de métal argent.

- (elfique) Un dragon noir, aux yeux d'argent... plutôt inhabituel... Comment as-tu trouvé cet endroit?

Peut-être que cette découverte allait intéresser Anylu en autres choses que la profession druidique qu'elle avait en obsession dernièrement. Cette femme cherchait le pouvoir. L'ambition n'était pas une mauvaise chose mais Meldril ne pouvait que se questionner sur la sagesse de laisser une grande puissance entre les mains d'une personne aussi émotive. Druide hausse les épaules pour lui-même; on verrait bien rendu-là.

Retournant vers le village, l'elfe met un moment avant de répondre à la question posée par la demi elfe. Comment expliquer le chaos qui sévissait actuellement?

- (elfique) Réunis... oui d'une certaine façon... mais personne n'est prêt à partir. Je crois que lentement, ils réalisent que nous allons devoir faire front uni... même moi. Avec "l'attaque" qui est arrivée tout à l'heure par contre, ton grand ami Astrid n'est plus en état de continuer.

(Rhaemyr a des problèmes de santé mais il devrait être de retour d'ici le prochain round)

Réponse du mj vendredi

(Envoie-lui nos meilleurs voeux de santé, stp...)

Le druide entre dans le grand arbre et, tout comme elle, ne peut s'empecher de toucher du bout des doigts l'étrange représentation peinte sur la paroi. Anylu sourit... les hommes sont si prévisibles!

- (elfique) Un dragon noir, aux yeux d'argent... plutôt inhabituel... Comment as-tu trouvé cet endroit?

Allait-elle lui avouer qu'elle voyait des fantômes qui lui indiquait le chemin à suivre? Au risque de paraître lunatique, et sans plus d'explications, elle répond tout de go:

- (commun) La mère de Rhaemyr m'a montré la voie. Sans doute un shaman habitait les lieux. Ou un prêtre vénérant un grand dragon noir...

Le retour vers les autres lui semble plus pénible qu'elle ne le montre, et même la présence de Meldril n'arrange pas les choses. Pour la suite de ce monde, elle essaiera de suivre et d'être utile.

- (commun) Nous verrons si nos forces réunies suffiront à accomplir la mission donnée par Sorciere. Et cesse de dire qu'Astrid est mon ami. Il a montré son vrai visage, je n'ai plus confiance en lui.

Un haussement de sourcil.

- (elfique) La mère de Rhaemyr? Tu devrais parler de ça avec lui, peut-être qu'il aurait des informations supplémentaires...

Et ensuite, il arrête son avancée et regarde Anylu qui le suit, pose une main sur l'une de ses délicates épaules, lui relève le menton du bout des doigts si elle ne le regarde pas ou évite son regard. Il allait regretter ses paroles...

- (elfique) Anylu... Toi plus que les autres devrait savoir que le Mal - ou le Noir appelle-le comme tu veux - change le comportement d'une personne. Ils deviennent plus agressifs, plus violents et plus sournois. Tu te souviens le monstre d'hier près du temple? C'était un être humain, infecté lui aussi. Ça ne me plaît vraiment pas de prendre la défense d'Astrid mais pour avoir vécu tout à l'heure un bref aperçu de ce qui le tourmente... à sa place, je serais devenu dément après cinq minutes.

Son index et son pouce tortillent l'une des mèches brunes encadrant le visage pâle de la métis, à demi songeur.

- (elfique) Il y a peu d'êtres en ce monde que l'on peut réellement appeler des amis. Ceux-là seront toujours prêts à risquer leurs vies pour la nôtre... comme l'Ent et la Licorne d'hier ont fait pour moi. Je ne connais pas ton passé avec ce Astrid mais si tu l'as déjà considéré comme un réel ami, tu ne devrais pas lui tourner le dos alors que sa vie en est à sa fin, à moins que l'Ancêtre de son peuple puisse réellement quelque chose pour lui. Amis et ennemis honorables méritent notre respect... tu es dure envers toi-même Anylu mais aussi envers les autres.

Pourquoi parler autant? Ça ne faisait que raviver de vieux fantômes, des paroles qui lui avaient été prononcées à l'époque de sa propre jeunesse et qu'il avait écartées du revers de la main. Voilà qu'il faisait la morale maintenant, comme un ancêtre. Le druide a un sourire pour lui-même tout en passant une main sur son visage, pour chasser les lambeaux du passé puis il prend la main de la demi-elfe et l'entraîne à sa suite, vers le village et la maison.

- (elfique) Et l'elfe est vieux et radote des âneries inutiles pour une jeunesse comme toi. Viens Mère-Loup, allons nous préparer à affronter les abominations pour le Coeur des Tempêtes!

Encore fragile, et déboussolée par les gestes et paroles de Meldril, Anylu plonge son regard dans le sien, bien malgré elle. Ses yeux émeraudes se perdant dans ceux, plus pâles, de l'elfe centenaire. Elle ravale les larmes qui étaient encore prêtes à jaillir et baisse les yeux.

- (commun) Tu es le seul qui semble te préoccuper de ce qui peut m'arriver. Pourquoi le ferais-je pour les autres?

Meldril est perdu dans ses souvenirs et comme il ne lui répond pas tout de suite, Anylu lève vers lui un visage interrogateur, les yeux mouillés. Ces paroles sensées touchent une corde sensible et elle songe a tous ceux qu'elle a autrefois appellé ses amis. À ceux qui l'accompagnent maintenant dans cette quête difficile. En perdant foi en ses propres capacités, comment peut-elle avoir foi en eux?

Le métal froid dans sa main lui rapelle que tout est encore possible... La certitude étant qu'il est illusoire de résumer la vie en blanc et en noir. Tout se joue en nuances de gris. L balance entre bien et mal doit demeurer en tout lieu.

La main de Meldril enserre la sienne et elle reprend confiance. Elle se surprend même a sourire, le coeur un peu plus léger.

Grâce à l'aide de Lirendel, Sharel échappe à la mâchoire de la bête des neiges qui se referme dans le vide avec un claquement sec. Heureusement pour eux, aveugle, le monstre blanc ne les poursuit pas mais, sentant une présence tout près, elle se retourne toutes dents dehors et happe la main qui allait se saisir des rênes. Les dents percent armure et chair avec une facilité déconcertante, tirent pour amener sa proie davantage vers elle. Aucun cri n'a échappé à l'elfe des glaces ainsi pris au piège mais il lutte férocement pour se défaire de cette prise cruelle, jusqu'à ce qu'un craquement et un coup de tête de la part du Taum-Taum ne vienne sectionner son avant-bras.

La réaction de Sidhe et Selith ne tarde pas à venir. En effet, l'archer à la peau pâle et aux cheveux blonds se saisit de son arc et donne un coup, rapide et précis dans l'orbite de l'oeil arraché du monstre qui grogne de douleur, la gueule dégoulinante du sang de leur confrère. Encore quelques coups à cet endroit sensible amène d'autres grognements, deux tentatives de morsure qui ne rencontrent que d'autres coups puis la même recule. Avec une poigne solide, Selith arrive à attraper le mors et les rênes puis maintient l'animal tête baissée vers le sol, la rébellion étant terminée pour l'instant.

Sidhe quant à lui a tiré son confrère blessé à l'écart et à entreprit de faire cesser le saignement. Avec la rapidité de l'expérience, un garrot est installé et des compresses tirées de la trousse de médecine que Sidhe porte toujours avec lui sont appliquées. Aucune parole n'est échangée durant ces longues minutes, aucun encouragement ni parole pessimiste.

Du côté de la femme elfe des glaces, elle reste encore de longues minutes immobile et silencieuse, face à Astrid puis le charme est rompu et le sorcier vacille, retenu de justesse de s'effondrer au sol par la dame qui lance:

- Aidez-moi, placez-le sur ma monture; je dois l'amener dans mes quartiers au plus vite.

Pendant un moment c'est presque agréable. Marcher de beau matin, main dans la main avec une belle femme... Le druide secoue la tête. La civilisation lui revenait si vite, trop vite. Il avait cessé de vivre dans le Val, cessé de réfléchir pour se rapprocher des plantes et des bêtes. N'y avait-il pas de bras plus doux que ceux des dryades? Pourtant, ses doigts le surprennent à effleurer le grain de la peau de la main qu'ils tiennent. Contrarié de lui-même, il laisse aller sa prise et se concentre plutôt sur ce que vient de dire Anylu.

- (elfique) Ça ne veut pas dire que les autres ne se soucient pas de toi. Ils ne savent peut-être pas comment t'approcher, ou ont des manières plus discrètes de le montrer. J'ai constaté que vous êtes pratiquement tous des inconnus...

Et la main de l'elfe va agripper le bras de la magicienne. Pas pour la tirer vers l'arrière dans un mouvement de protection; davantage pour qu'elle arrête d'avancer. Sourcils froncés, immobile, Meldril observe la scène. Peut-il être choqué de ce qu'il voit? Horrifié? Non. L'animal était un prédateur, c'était encore étonnant que ces abominations aient réussi à les maîtriser quelque peu. Dès que la vigilance se relâchait, on avait là un bon aperçu de ce qui devait se passer. Trop dangereux pour être gardé près d'un village...

Avec un grognement, le druide se dirige d'un bon pas vers l'Ancêtre et Astrid qui ne tient plus debout et sans hésiter, le soulève et le maintient sur son épaule. Il se retourne, décroche une œillade assassine à la femme puis va vers la monture.

- Je t'aide Ancienne pour que tu emmènes cette bête loin de ce village, ce n'est pas sa place. Emmène tes esclaves en même temps!

C'est la panique dans la tête de Sharel et son petit cœur bat la chamade. L'envoyé de sa déesse vient de s'écrouler, ne montrant plus signe de vie. Qu'est-ce que cette femme lui avait fait? Les poings serrés, les ongles enfoncés dans les paumes pour ne pas exploser d'une colère qu'elle ne pourrait pas mener à terme contre quelqu'un de visiblement plus puissant qu'elle, la petite prêtresse fait un pas vers l'Élu puis hésite. Il y avait plus loin quelqu'un de blessé. Elle n'avait pu retenir un cri d'effroi lorsque le malheureux s'était vu le bras arraché. C'était elle qui était sous les mâchoires de cette horreur quelques secondes plus tôt. D'autres avaient pris des risques à sa place et étaient gravement blessés, à cause d'elle.

Aller aider le blessé ou tenter de soutirer l'Élu des griffes de cette harpie? Devait-elle écouter son cœur qui lui disait d'aller porter secours à un frère elfe qui souffrait ou écouter sa foi qui lui commandait de rester près de l'Élu?

Bien sûr, elle pourrait demander à Lirendel de l'aider, de rester près du favori de sa déesse pendant que ses maigres ressources de guérisseuse seraient mises à contribution. C'était tentant... mais elle devait apprendre à faire des choix et à faire face aux conséquences... elle ne pouvait plus être insouciante comme avant... Sandryma avait tout détruit et elle n'avait rien soupçonné après tout.

Son devoir était d'être près du blessé. Elle réfléchirait ensuite à comment elle récupérerait l'Élu.

Alors Sharel approche, quoique timidement, des elfes à la peau bleue pâle. Elle essaie de ne pas regarder le monstre qui lui fait si peur, elle ne veut pas voir le sang qui doit encore dégouliner de sa gueule... Comment aider sans s'imposer? Celui qu'elle a soigné hier est celui qui apporte des soins d'urgence aujourd'hui. D'autres pas timides puis la petite elfe noire s'agenouille dans la neige, à hauteur du blessé. Un moment elle ne dit rien ni ne bouge, elle observe et attend, pour prendre le rythme des soins apportés, pour comprendre ce qu'il veut faire puis, au moment opportun, elle tend la main pour aider à faire un nœud ou pour maintenir une compresse en place. Brisant le silence, elle interroge son patient d'hier d'une voix timide:

- (elfique) Je n'ai pas la capacité de faire repousser un membre perdu mais je pourrais, si vous me le permettez, au moins soulager ses souffrances avec l'aide de ma déesse....

Elle n'ose pas le regarder. Peut-être qu'elle a trop peur de lire une accusation dans les yeux dorés de l'elfe. Les mains moites, elle les essuie rapidement sur sa tunique blanche puis vérifie doucement le pouls du blessé. Pourquoi a-t-elle parlé? Va-t-il daigner lui répondre seulement? Elle se sentait si idiote en ce moment...

Swâan a bien déduit en croyant trouver son frère à la forge. Malgré ce qui se passe à l'extérieur; le pourquoi que Rhaemyr était d'abord entré dans l'atelier ou encore le cri qui avait été entendu jusqu'à l'intérieur, le jeune homme semble avoir tout oublié de cela.

Les outils qui avaient été laissés à l'abandon, en prévision d'une utilisation le lendemain sont maintenant rangés dans des coffres, armoires ou tiroirs, des cadenas et serrures en interdisant l'utilisation désormais. Les quelques pièces d'équipement complétées et susceptibles d'intéresser les autres sont empilées sur la large table de travail marquée par les années.

Accoudé sur la table, le petit ballot de corde elfique à proximité, Rhaemyr tortille entre ses doigts la mèche de cheveux blancs que lui avait confiée sa sœur aînée la nuit dernière, alors que le cors d'alarme retentissait à nouveau dans le village. Ses pensées tournaient en rond; le désir de protéger sa soeur qu'il avait toujours perçue comme plus fragile, l'attachement qu'il ressentait pour cet endroit qui l'avait vu naître et en même temps le dégoût qu'il ressentait face à l'attitude raciste des habitants du village, la perte de ses parents comme une blessure vive, l'arrivée de ces nouveaux visages, dont ce druide qui semblait savoir tellement de choses au sujet de son père... et inlassablement la question, à savoir si son père savait qui étaient les prêtres du temple et pourquoi il avait accepté de quitter la terre des elfes pour venir s'établir ici.

Le bruits des pas légers de Swâan tire le demi elfe de pensées qui s'assombrissaient. Le regard noir et argent de Rhaemyr se pose sur l'elfe, d'abord embrumés de larmes qui se refusent à couler puis un clignement des paupières chasse les brumes et il lui adresse un léger sourire.

- Où étais-tu seler'?

(seler' = soeur en elfique)

Enfin elle voyait un visage familier, une voix tendre et agréable à l'oreille. Swaan s'empressa d'aller dans les bras de son frère. Elle retint ses larmes pour ne pas paraitre faiblarde, mais tous ces événements qui s'enchaînaîent devenait de plus en plus insupportable.

- Ho! Toror'... Si tu savais ce que j'ai vue, je ne sais plus quoi penser de ce qui nous arrive en ce moment. J'aurais dû t'écouter et partir, mais je ne pouvais te laisser ici...

Swaan tente de reprendre ses esprits, elle ne pouvait perdre la raison dans la situation présente et surtout pas devant son jeune frère. Elle pris une profonde inspiration et dit :

- Lorsque j'ai vue de l'intérieur de la maison ce qui se passait dehors, j'ai tout de suite courut vers le temple pour aller quérir de l'aide de la Afae, cependant, j'ai croisé une ancienne montée sur un étrange animal. Lorsque je suis arrivé à ce qui fut le temple, celui-ci était complètement barricadé d'un épais et très haut mur de glace. Lorsque j'ai ''tenté'' de demander de l'aide, la Afae ne c'est à peine, pointée le nez du haut de son mur. Ses gardiens se tenaient du haut du mur, pour pointer leurs flèches dans ma direction.

Swâan semblait parler très vite, serte elle était énervée, mais à chaque mot, elle ressentait chaque émotion qu'elle avait vécu à ce moment. Elle soupira fortement, elle s'assoit un moment, décourager de ne savoir quoi faire.

- Que va ton devenir mon frère ? Je ne sais pas quoi penser de tout ce monde ici et là. J'essaie de ne pas penser, au fait qu'il touche tous les meubles de la maison de nos parents. Ça me déchire tellement, je ne sais plus...

L'elfe blanche était découragée, un petit moment de noirceur couvrit ses pensées en oubliant son jeune frère qui devait lui aussi avoir son lot de déchirement. Swaan se leva et alla serrer son frère dans ses bras.

- Je suis désolé, je fais que penser à moi avec mes propres sentiment et j'oublie les tiens. Comment va tu aujourd'hui ?

Elle lui fit un léger sourire afin de lui remonter un peu le moral et ne pas trop l'inquiéter.



(Toror' = frère en elfique )

Anylu allait répondre quand le druide lui agrippe le bras, durement. Elle retient un cri de surprise. Sur leur chemin, la bête-oiseau à deux pattes a attaqué un des archers, lui arrachant carrément le bras. .trangement, c'est comme si elle était détachée de ce qui se passe.

Elle s'arrête, tandis que Meldril marche sur l'ancêtre. Elle observe, attentive aux mouvements de chacun. Meldril, d'abord, les elfes bleus auprès du blessé, la jeune prêtresse du nom de Sharel, Lirendel, la vieille femme et Astrid... coquille vide que le druide jète sur son épaule tel un sac de jute.

Elle ne veut plus prendre part à ce cirque ambulant. Elle souhaiterait marcher sans se retourner. Mais la mission lui commande de rester. Pour le bien...pour Aloïs...

Sans doute pour une des rares fois, Anylu fait quelques pas timides vers Galil, restée un peu plus loin. Elle attend, disponible, appuyée sur son bâton et regarde d'un air détaché la scène qui se joue plus loin.

(Lirendel et Galil, nous apprécions toujours autant jouer avec vous, nous espérons une réponse de vous bientôt!)

Les aventuriers en sont retournés étrangement au même stade d'il y a environ une heure. Ils sont réunis, emmurés dans leur silence et pensées respectives, avec pour vague objectif d'aller au temple sur la montagne, où Vy'Chriel et ses troupes attendent.

L'elfe bleue est repartie aussi rapidement qu'elle était arrivée, sans qu'aucun aventurier ne l'ait empêchée d'emmener Astrid et You avec elle. Elle a agit comme elle le voulait, a obtenu ce qu'elle voulait puis est repartie sans être questionnée, sans même laisser son nom. Le seul lui ayant tenu tête étant Astrid; dans un surprenant geste agressif envers la femme. Après avoir failli étrangler l'inconnue, il avait été neutralisé par le chant de cette dernière et était maintenant dans un état incertain... You également, après avoir tenté d'aider sa maîtresse adorée d'une agression qu'elle seule pouvait voir, a montré des signes de la corruption que les aventuriers commencent à connaître que trop bien. La petite bête a été amenée par l'inconnue à la peau bleue, avec la vague promesse de la guérir de ce mal.

L'incident ayant mené à la mutilation de l'un des archers semble avoir laissé une atmosphère plutôt froide parmi tout le monde.

Les aventuriers sont maintenant à nouveau regroupés dans la demeure de Swâan et Rhaemyr. Il est environ neuf heures du matin et le soleil est blafard, une légère neige tombe doucement, à peine dérangée par le vent glacé.

La salle commune des Anwarünya, bien que grande pour une maison, a l'air exigüe avec tous ces gens regroupés. Anylu, Meldril, Galil, Rhaemyr, Swâan, Lirendel, Sharel et Sidhe, qui a reçu l'ordre d'escorter le groupe jusqu'au temple.

(N'oubliez que la majorité d'entre vous doit avoir faim, étudier ses sortilèges ou prier, vérifier votre équipement. Profitez-en également pour poser quelques questions, c'est l'occasion rêvée).

(hj: C'est dur de faire une réponse quand y'a pas grand chose à répondre...)

C'est avec une pointe d'amertume que je vois la bleuette repartir avec You. J'apprécie ce qu'elle a fait pour nous depuis son arrivée, mais je ne peux me débarrasser d'un mauvais sentiment. Comme si Afae y voyait un moyen de nous occuper pour nous coiffer au poteau. Et pour l'instant, j'ai des traductions assez précieuses dans ma ceinture qui pourrait nous aider.

Non, je n'ai dit mot. Y avait-il quelque chose à dire? Tout se bouscule en moi. Mon regard accroche Anylu. Il semblerait que notre groupe hétéroclite s'est enfin et de nouveau réunit.

A nouveau à l'intérieur, j'attrape au passage ce qu'il reste d'une portion de repas. Sans y accorder de l'importance, je l'avale tout en rangeant mes affaires et en jetant un coup d'oeil à mon grimoire. Il devient urgent que je révise quelques sorts.

-(elfique, puis commun) Est-ce que ça convient à tous, si on prend le temps de se substanter, faire quelques révisions puis d'aller au pas rapide vers le temple avant que les bl.... hum... Afae nous interdise l'accès au temple?

Je jette un regard circulaire à la salle, attendant des commentaires. Si ceux-ci sont positifs, j'en profites alors pour réviser 1 ou 2 sorts qui pourraient nous être utiles. Mais dans le fond de mon coeur, l'urgence se fait encore sentir. S'il y a des oppositions, alors, écoute-t-on les! on verra alors!

Dans le coin le moins achalandé de la pièce, loin des autres et évitant tout contact, l'archer est assis, du mieux qu'il le peut sans que sa blessure à l'abdomen ne lui fasse trop mal. Encore vive malgré les soins qui lui ont été faits, il évite de trop bouger. Ses frères Vilauryn lui ont apporté de nouveaux vêtements et une nouvelle cape qu'il porte malgré la chaleur de la maison. En plus, ils ont amené avec eux des paroles, paroles murmurées entre ceux de son espèce de crainte que les autres ne les entendent. Et ces mots le préoccupent au plus haut point. Il va devoir prendre une décision, bientôt, mais hésite...

Les paroles prononcées par la Faern blanche lui font glisser un regard en coin dans sa direction. Un regard qui veille avec soin à ne pas croiser le sien.

- (elfique) Vous ne savez vraiment pas ce qu'est une Afae, n'est-ce pas? Non... pas plus que les miens ne savent à quoi s'attendre des peaux blanches comme vous. Les elfes des glaces ne connaissent pas le mensonge et la tromperie car c'est la mort pour celui qui vit dans cette voie. Une Afae respecte toujours la parole donnée, même si elle la donne à quelqu'un de plus basse caste qu'elle ou à un homme. Si elle a dit qu'elle vous attendrait avant d'entrer au temple, elle attendra.

Ce n'était pas son genre de parler sur ce ton à une femme, ni même de répondre quoi que ce soit à l'une d'elle. Pourquoi ce changement subit? Peut-être parce que ça ne le dérangeait plus, qu'il en avait assez des contraintes qu'il avait toujours connues. Sans Astrid, est-ce que ça valait seulement la peine de continuer? La Sayadina était partie avec lui. C'était ELLE en plus, les traits de son visage ressemblaient trop à ceux de Afae pour tromper. Quels mensonges allait-elle raconter à Astrid cette fois, pour l'obliger à faire sa volonté? Qui devra-t-il tuer cette fois, pour le bien de leur peuple? Cette femme était un vrai démon et elle allait briser le Caïsor cette fois.

Peu soucieux de la réponse de la Faern, ou de quiconque d'autre dans la pièce, Sidhe retourne à son introspection, fixant la pointe de ses bottes, en attendant le signe du départ... il détestait ce monde.

Son objectif était très clair pour lui et depuis qu'il était de retour à l'intérieur, il avait occupé son temps à vérifier son équipement. Il avait réajusté son armure de cuir, maintenant réchauffée par la chaleur de son corps, il pouvait mieux en tendre les sangles. Le cimeterre était maintenant fixé à sa ceinture, sagement rangé dans un fourreau rigide. La lance que lui avait assemblé Rhaemyr hier soir était droite et bien balancée, elle attendait appuyée contre le mur. Il en était à faire l'inventaire de son sac, pour y voir ce que Jhalna y avait glissé quand Galil avait prit la parole, parlant avec sagesse en prévision des obstacles inconnus qui les attendaient. Il allait répondre que c'était la bonne chose à faire, seconder son conseil mais la seule abomination restante avait décidé de parler.

Depuis le temps qu'il voulait en coller une à l'un d'entre eux, l'occasion était trop belle. Il avait des questions également et il savait qu'en ce moment, il avait nettement l'avantage. Délaissant sa tâche, le druide se lève brusquement et se dirige vers le jeune elfe à la peau bleue. Sans le ménager ou sans penser qu'hier encore l'archer était gravement blessé, il l'agrippe par le collet et le plaque contre le mur. Face à face, yeux à yeux, druide s'interroge un instant si celui-là n'est pas corrompu lui aussi par le Noir puis déduit que ses yeux sont ambrés et non jaunes comme ceux des gens infectés.

- (elfique) Maintenant tu vas arrêter de te croire si au-dessus de nous et tu vas parler! Tu n'as aucun ami ici et personne pour t'aider, alors PARLE! Qu'est-ce que vous êtes au juste et que faites-vous ici? Qui était cette Ancienne de tout à l'heure et quelle fourberie elle prépare?

Sa force brute retenant l'archer, Meldril ne se gênera pas à utiliser la violence s'il advenait que Sidhe essaie de se libérer.

(ça me donne tellement l'impression que tu es content de me revoir quand la première chose que tu fais est de me taper dessus )

Trop rapide pour lui, sa blessure l'empêchant de réagir aussi rapidement que d'habitude, Sidhe se retrouve rapidement coincé entre le mur et cet elfe qui le tiens d'une poigne de fer. Une tentative de se dégager de cette prise ne résulte qu'à se faire plaquer plus violemment contre le mur, arrachant une plainte vite réprimée par l'archer qui décide d'abandonner la lutte. Malgré tous leurs beaux discours, les habitants de ce monde n'étaient...

- (elfique) ... pas mieux que les peaux sombres d'où je viens. Toutes les manières sont bonnes, n'est-ce pas? On n'a qu'à frapper un peu le Vilauryn pour obtenir ce que l'on veut... personne de toute manière ne voudra protéger une peau pâle.

Sidhe a un bref rire, sarcastique, pour lui-même en fait puis il plonge son regard dans celui de l'elfe tatoué.

- (elfique) La Sayadina dont tu parles se nomme Ashnar; tout ce que je sais d'elle c'est Astrid qui me l'a raconté car il a été à son service il y a plusieurs années. Afae Vy'Chriel est la descendante d'Ashnar et Astrid... c'est pour ça qu'il t'a combattu hier; parce que tu as essayé de tuer une partie de lui. Mais je suis d'accord avec toi qu'Ashnar doit préparer une fourberie; la seule chose que cette femme sait faire est de faire du mal à mon compagnon. Elle lui a déjà ordonné de tuer leur autre descendant, qu'un garçon, et Astrid n'a plus jamais été le même après; il a commencé à voir et penser des choses différemment du reste des elfes des glaces... Qui sait ce qu'elle va faire de lui maintenant? Personne de mon peuple n'a la force de désobéir à une Sayadina; un mouvement de main de sa part lui suffit pour broyer le cœur de quelqu'un, le tuant sur le coup. Ces femmes sont de puissantes sorcières et elles n'hésitent pas à l'utiliser pour conserver l'obéissance de tous.

Las d'avoir parlé de la vie d'Astrid avec autant de cynisme malgré le fait qu'il s'inquiète profondément pour le Caïsor, Sidhe baisse la tête.

- (elfique) Je ne sais pas pourquoi ceux de mon peuple sont ici, ce fut une surprise autant que pour vous.

Refermant mon grimoire dans un grand bruit, je me lève, exaspérée. Contournant la table, je mets la main sur le bras du Tout-Nu. La voix calme, malgré les yeux fulminants d'éclairs, je leur explique:

-(Elfique) Ca suffit. On a bien déjà assez d'ennuis comme ça sans que vous vous éclopiez avant les vrais combats. Meldril, vous le lâchez. Maintenant! Quant à vous, je veux bien croire ce que vous croyez quant à Afae, mais vous venez de confirmer une hypothèse quant à l'autre bleu... elfe de votre race. Permettez-moi de rester méfiante, mais on a bien des choses auxquelles chacun de nous doit s'adapter. Je vous remercie des informations que vous avez bien voulu partagé avec nous. Enfin, la raison pour laquelle ils sont ici... Et bien, c'est exactement la même que nous! Alors, hauts les coeurs et un peu d'entraide!

Lâchant les deux elfes, je fais volte-face et murmure un peu pour moi-même:

-(Elfique) Est-ce que je vais enfin réussir à réviser tous mes sorts pour une fois?

Jetant un coup d'oeil à la ronde, je me rasseois. À la volée, je m'exclame:

-(Elfique) Donnez-moi le temps de reviser CE sort et on décolle. Certains ont besoin de faire de l'exercice....

J'ouvre à nouveau le livre et me replonge dans le sort que j'avais entamé. Sitôt retenu, je refermerai le livre, paqueterai mes effets et on pourra partir.

De reour à la case départ, Anylu n'a qu'une idée en tête, réviser son grimoire pour se préparer à l'inimaginable. Le bâton qu'elle a trouvé dans l'arbre creux lui a redonné espoir. Et les compagnons qu'elle retrouve, s'ils sont par trop belliqueux, ont tout de même l'avantage d'être de son monde.

Alors qu'elle venait de se fourrer le nez dans son livre de sorts, oubliant le reste du monde, elle n'a pas entendu les mots posés de Galil, ni la réponse de Sidhe. Quelque chose vient l'en tirer.

Un mouvement, un cri... Anylu relève la tête et fige. Meldril!! Les esprits s'échauffent, normla en ces temps troubles.

Comme Galil, elle se lève d'un bond, mais ne bouge pas de la place en retrait qu'elle s'était choisie. Si la danseuse semble calmer le jeu, la jeune magicienne se rasseoit et, sans un mot poursuit ce qu'elle avait entamé.

Est-ce qu'il avait vraiment envie de faire le gentil toutou qui écoutait les dames?
Non, vraiment pas.
Il n'avait pas eu toutes les réponses qu'il désirait. Il avait l'impression que ces yeux ambrés lui cachaient quelque chose. Même si c'était une abomination, il n'était pas dépourvu d'intelligence. Il avait bien craché le morceau au sujet de l'Ancienne... Le druide n'avait pas de difficulté à croire que ces elfes n'avaient pas dans leurs mœurs de mentir; ils avaient été jusqu'à date, très francs dans leurs manières, peut-être même plus que bien d'autres rassemblés ici.

Mais

Détourner la vérité, en faire taire une partie ou éviter de répondre, ce n'était pas mentir. Il avait baissé la tête, n'est-ce pas? Pour éviter de le regarder, alors qu'il lui avait parlé jusqu'alors droit dans les yeux.

Pour que Mèche Blanche le laisse tranquille un moment, Meldril fait mine de relâcher l'archer et de suivre Galil du regard un moment... juste assez pour qu'elle reprenne son étude, qu'Anylu s'assoit en faisant de même... et là il frappe à nouveau. Qui avait dit que les druides étaient honorables? Un coup de poing au ventre pour le faire plier en deux, ensuite on fait une clef de bras, pratique pour tenir en respect son adversaire et on approche l'elfe des GLACES du FEU. Ça lui avait servi à ça au moins de combattre Astrid, il avait appris une des faiblesses de ses ennemis...

- (elfique) On va s'entraider un peu comme la petite dame désire et on va se dire ce que l'on pense. Moi je pense que tu es bien plus brillant que tu le laisses croire et que tu as ta petite idée bien personnelle sur ce que les tiens font ici et comment ils sont apparus subitement dans notre monde.

Est-ce que c'était nécessaire de le rapprocher du feu d'avantage? Encore un pas, juste assez pour bien en sentir la chaleur (1 mètre quoi)

(oui, c'est ok avec Louis que je le tabasse, il peut même confirmer)

.......

....Et bien, la réponse est non.

Dérangée à nouveau dans mon étude, c'est le fond du baril. Cette fois, la colère est vraiment présente. Je referme à nouveau le grimoire, le glissant dans mon sac.

-(elfique) CA SUFFIT! C'en est trop! Si vous voulez vous entretuez, allez-y, j'en ai assez de votre mâle conduite. Puisqu'on peut pas avoir la paix ici, et bien qu'on aille la trouver ailleurs. Je pars au temple. Ceux qui veulent suivre, tant mieux, sinon vous pouvez autant admirer le spectacle. (Me tournant vers nos hotes) Merci de l'accueil, ce fut très apprécié.

Balançant mon sac sur l'épaule, le pas rageur, je me dirige vers la sortie et le sentier. J'aurais presque le goût de claquer la porte... mais non. Elle ne m'a rien fait, elle. À l'extérieur, je rabats la capuche sur ma tête et prends une grande inspiration. J'attends un instant, souhaitant et espérant que les autres suivront. Tout ceci est ridicule et ne nous aide peut-etre pas tant que ça. Les ennuis sont là-bas et s'ils préfèrent jouer à la guerre ici, grand bien leur fasse. J'attends bien voir le futur....


(hj. Out pour quelques jours.)

Maintenant, ils se retrouvaient tous de nouveau dans la maison de leurs hôte. Le dos appuyé sur la cheminée près du feu, Li pouvait à loisir regarder ses compagnons discrètement. Le premier à réagir fut Meldril qui questionna avec force l'elfe bleu qui déjà blessé ne pouvait se défendre. Le demi elfe n'appréciait pas ce genre d'interrogatoire, mais il devait se l'avouer, intérieurement il jubilait.

Contrairement à Galil et Anylou qui avaient émise une réaction défavorable envers cette situation, Lirendel, ne bougea pas de sa place. La danseuse avait raison, il devait cesser d'attendre et passer à l'action, mais il désirait connaître les réponses. Cette femme avait apporté avec elle, la seule personne qui pourrait en quelque sorte arrêter ce fléau, c'est-à-dire Astrid. Pour Li, il était persuadé que poursuivre la mission sans l'elfe bleu était un échec total. Il était inutile de poursuivre sans connaître exactement les intentions de l'Afae.

Le guerrier croisa ses bras sur son abdomen et dit d'une voix neutre :


-(elfique) Pour ma part, il n'est pas question que je pars au temple sans Astrid. Je ne sais pas si vous avez oublié, mais cet elfe bleu, même si vous ne voulez pas ou vous êtes indifférents, c'est l'élu et cette femme sorcière ou pas, l'a en sa possession et je tiens à savoir ce qu'elle lui fait.

Le demi elfe se tourna vers Sidhe et Meldril et s’adressa à son tour à Sidhe:

-(elfique) Où a-t-elle amené Astrid à ton avis? Et pourquoi l'Afae V'ycriel a-t-elle prise le contrôle du temple?