2008- Avant la Tempête

De : Surnom MSNJ-Konari Envoyé : 25/09/2008 16:16
La douleur est insupportable, mais ne dure qu'un instant. Cependant, j'en tremble encore et mon corps refuse de m'obéir parfaitement.

Sans me préoccuper des traces de sang qui maculent mon visage, je tente de me tourner sur le ventre, les yeux fixés sur You qui a pris son tour de baguarre contre la créature. J'avance la main vers elle, tentant de la rejoindre en rampant, puisque je tarde à reprendre le contrôle de mon corps. Mon coeur bat la chamaille tellement la peur est forte. Ce monstre est puissant et je ne sais toujours pas quoi faire.

Je tente de me relever une première fois en me dirigeant vers le combat, mais j'échoue, sans pour autant arrêter tout à fait ma progression. À quatre pattes, j'essuis du revers du bras le sang qui m'emplit la bouche et je retente un essais. J'entends l'incantation du Tout-Nu, puis son exclamation, mais la sécurité de You m'importe plus.

(elfique) You, reviens!

(hj: J'ai le droit à la médaille d'honneur pour avoir sauvé Meldril?? ou à des sushis? non? tant pis.....)



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De : Surnom MSNValas_55 Envoyé : 25/09/2008 19:44
Trop de choses incohérentes se sont déroulées en dedans de quelques minutes. Le Caïsor dans une position indigne de lui, mais assez digne pour vouloir de donner la mort plutôt que devenir un poids pour les autres. Valas n'aurait pas empêché ce geste, qu'il trouve tout à fait normal, vu la gravité de la situation.

Puis, tout se précipite. L'autre, celui qui combattait le monstre avec lui, tente d'arrêter le bras libérateur. Pendant ce temps, les deux femelles discutent et paniquent... Pour Valas, tout va trop vite. Il reste spectateur de ce qui suit sans pouvoir agir. Des gestes désordonnés qui passent du druide à la jolie métisse, puis à cette boule de poil. Tous semblent se battre contre un ennemi invisible et le guerrier n'y connait rien à la magie!

Comble d'hérésie, du coin de l'oeil, valas aperçoit une Sayadina... ces femmes au pouvoir presque égaux à la Reine, et qu'on ne doit jamais, jamais contredire. Instinctivement, et bien qu'elle soit loin de lui, le Sarghtlin pose immédiatement un genou à terre, inclinant la tête sans oser la regarder. Il sent l'animal qui lui sert de monture approcher, mais en aucun cas, il n'osera redresser la tête, à moins d'y être invité. Il n'avait jamais vu de Sayadina auparavant, et se sent investi d'honneur rien qu'à respirer le même air qu'elle.

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De : Surnom MSNAstrid_ice Envoyé : 30/09/2008 12:39
Malgré tout le bouleversement, les gens et l'action qui se déroule tout près de moi, c'est autre chose qui retient mon attention. Ce bruit, d,une patte à quatre doigts, qui se dépose avec lourdeur dans la neige, la compactant et laissant une trace bien nette... Il n'y a pas de Taum-taum dans ce monde, donc...

La bête, prédateur mis à l'esclavage par sa proie plus intelligente, domine par sa hauteur le reste des humanoïdes regroupés. Ses yeux ont été soigneusement retirés, le privant de la vue et atténuant un peu son agressivité. Même si la main qui le domine est l'une des plus sûres, il en reste tout de même dangereux et je suis persuadé qu'Elle le sait bien.

Je reste un moment à La regarder... une moitié de minute, à peine. C'est suffisant pour moi pour la reconnaître... et pour m'agenouiller à mon tour, à la semblance du Sarghtlin mais indifférent à sa présence ici. Je devrais me sentir honoré, croire que c'est quelque chose d'unique qui n'arrive qu'une fois dans une si courte existence d'elfe des glaces... ou quelque chose du genre. Au contraire, j'aurais préféré ne jamais la revoir. Si j'incline la tête, c'est plus par la honte et la gêne que par respect. Espérer qu'elle ne remarquera pas ma présence serait des énergies gaspillées. Avec Vy'Chriel ici en plus, comment espérer passer inaperçue? Elle doit déjà tout savoir ce qui se passe ici, plus que n'importe qui parmi nous d'ailleurs.

Je ne peux rien faire pour l'instant, hormis attendre son bon vouloir.

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De : Sharel Envoyé : 30/09/2008 20:00
Sharel entend les pas et elle sait pertinemment que la poignée va tourner et que quelqu'un va ouvrir mais elle sursaute tout de même.

Une main sur son cœur, comme si ce geste pouvait calmer la petite chamade qui l'a emballé, elle écoute avec attention les paroles qui lui sont adressées. C'est une manière plutôt courtoise de se faire indiquer qu'elle est inutile ici. Ces elfes, bien que très gentils, semblaient très refermés sur eux-mêmes... et ne parlaient vraiment pas beaucoup, du moins comparé à elle.

La porte se referme et les épaules de la petite elfe noire s'affaissent en même temps. Elle se sentait encore une fois poussée dans un coin, où elle ne serait pas une gêne, où ses maigres pouvoirs ne seraient pas nécessaires de toute manière.

Dépitée que les choses changent aussi peu, que ce soit aux Trois-Chutes ou ici, au bout du monde, Sharel prend lentement le chemin des escaliers, qu'elle descend, sans enthousiasme.

Maintenant en bas, le vide de la pièce lui fait étrange. Elle s'attendait à y voir plus de gens... malgré tout, elle approche des deux âmes qui vivent et leur adresse un sourire, reconnaissant le demi-elfe d'hier, à qui elle avait soigné le nez.

- (elfique) Bonjour Monsieur Lirendel, vous avez bien dormi? Vous avez l'air de vous porter mieux ce matin... je... je peux me joindre à vous?

Elle n'avait aucune idée de ce qu'étaient les petites bouchées colorées étalées sur la table mais ça semblait vraiment très bon. Son estomac, vide depuis elle ignorait combien de temps, aurait de toute manière trouvé à peu près n'importe quoi de comestible appétissant.

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De : Anylu MyFel Envoyé : 30/09/2008 20:52
Estomaquée, je reviens d'un cauchemar qui a duré quelques minutes tout au plus. Après m'être sentie inutile face à cette menace invisible qui accablait Astrid et avoir essuyé le mépris de la jolie barde parce que je n'ai pas su réagir. Voilà que Meldril, à son tour, est happé par cette créature démoniaque que je m'évertue à tenter de voir. Puis, dans une fraction de seconde où Galil agit, suicidaire, sauvée in-extremis par sa boule de poil...

Je recule de deux pas... N'ayant aucunement envie que cette entité s'attaque à moi. Un véritable hécatombe s'offre à mes yeux... Quoi? Prendre les jambes à mon cou et fuir? Ce n'est pas l'envie qui manque... D'ailleurs, qu'est-ce qui me retient tant auprès de mes *compagnons*? Fouiller dans le grimoire volé et y trouver un sort libérateur? Pas le temps... de toutes façons, je suis une magicienne archi nulle... Je vais...

Nouveauté dans cette cacophonie...une elfe des glaces, encore une! Tenant en laisse un bipède mi oiseau, mi reptile... Serait la Sayadina que Vy'Chriel lui avait annoncée, sommée de guérir Astrid? Comme les deux elfes bleus réagissent, j'imagine aisément que c'est ça. Elle pourra éliminer l'entité en même temps... et le tour sera joué!!

Je recule d'un pas, de deux autres...lentement je m'éloigne de cette folie. Consciente qu'une fois de plus on me traitera de couard... D'un rapide coup d'oeil aux alentours, j'aperçois la jeune elfe blanche s'éloigner vers le temple. La maison de Rhaemyr est tentante , presque accueillante depuis les derniers évenements... Tournant le dos à ceux qui rampent dans la neige tout ensanglantés et les autres, je cours vers la demeure du guerrier, sans regarder derrière... Et d'une seule main, j'ouvre la porte et m'y engouffre, me réfugiant à l'intérieur. Évitant ces gens et me trouvant un petit recoin tranquille, à l'abri des regards où je pourrai méditer tranquillement et apprendre mes sorts...

Je m'affaisse sur une chaise, dans le coin le plus reculé du rez de chaussée, tremblante et haletante de ma course. Espérant que personne ne vienne troubler ma méditation...mais je ne réussis qu'à fondre en sanglots, mon émotion contrastant avec l'ambiance calme des lieux. Ces pleurs.. bien que libérateurs, remontent de si loin qu'il me semble que je ne pourrai jamais m'arrêter....

De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt Envoyé : 05/10/2008 12:37
(C'est difficile de composer avec les absents, encore plus quand les autres joueurs font l'effort d'interagir avec eux pour ne pas les laisser à part du groupe.)

La jeune Swâan entreprend donc la montée du chemin menant vers le temple. Bien emmitouflée dans sa cape et vêtements chauds pour contrer le froid auquel elle est habituée depuis qu'elle vit sur cette haute montagne, elle avance d'un bon pas, persuadée que Vy'Chriel saura apporter un peu de raison et de calme parmi le trouble qui s'emparait chaotiquement du groupe. La neige crisse sous les pas de l'elfette et elle constate que l'étrange monture qu'elle a croisé a descendu la montagne. À mesure qu'elle progresse, elle remonte les traces claires et fraîches de l'animal, jusqu'à ce qu'elle se butte à un obstacle qui n'y était pas hier. Comme s'il avait poussé là durant la nuit et bloquant complètement le chemin, un mur de glace haut d'environs six mètres et épais d'un bon deux mètres, muni d'une large herse faite également de glace, empêche quiconque de passer. Les gardes ne tardent pas à montrer signe de vie à leur tour du haut de la barricade et pointent leurs lances cristallines sur Swâan. Ce sont des elfes bleus, comme l'elfette a pu le deviner et l'un d'entre eux, à la peau d'un bleu plus foncé que les autres, lui pose une question, dans une langue que la magicienne ne comprend pas mais qui ressemble à un dérivé de l'elfique.



Le sortilège de Meldril n'a aucun effet sur l'adversaire imperceptible que combat You. L'idée était bien pensée et aurait pu fonctionner sur une créature qui aurait été simplement invisible mais il semblerait que la caractéristique de ce monstre soit autre.

Pour les yeux horrifiés de Galil, elle voit non seulement que You ne l'écoute pas mais que l'horrible créature parvient à maîtriser le petit animal roux et l'oblige, grâce à ses six bras, à ouvrir la gueule et plonge littéralement à l'intérieur du famillier de la barde, disparaissant complètement en une fraction de secondes. Le calme revient de manière presque irréelle alors que You s'effondre sur le sol, inconsciente mais respirant toujours et que ses blessures commencent à se refermer toutes seules à une vitesse folle et qu'elle reprend sa taille normale.

La nouvelle venue profite de cet instant pour prendre la parole, usant de la langue commune comme si elle l'avait parlée toute sa vie, une belle voix de contralto, douce mais vide et fatiguée d'une trop longue existence, comme celle des elfes très âgés qui n'attendent plus rien de la vie. Elle s'adresse tout d'abord à Galil et la barde peut sentir que les paroles qui sont prononcées ne sont pas dîtes de gaieté de coeur ni froidement:

- Ton famillier est maintenant infecté lui aussi et deviendra bien vite un monstre assoiffé de sang. Si tu veux abréger ses souffrances et lui accorder une mort digne, fais-le de ta main pendant que son dernier souvenir fut de te défendre; son âme pourra alors aller librement trouver le repos.

Puis l'inconnue tourne son regard vers les deux elfes des glaces agenouillés. son regard s'attarde un long moment sur Astrid, avant qu'elle ne pose finalement le regard sur le guerrier à côté.

- (elfe des glaces) Sarghtlin Valas, tu n'es dès à présent plus au service de Afae mais sous les miens et tu n'écouteras que mes ordres et aucun autre, peu importe qui te les donnera... Tue le Caïsor.

De : Surnom MSNUrylë Envoyé : 05/10/2008 15:12

Lirendel regarda avec attention l'elfe bleu le servir et déposer son repas devant lui. Le jeune guerrier sentit une légère odeur de poisson qui eut pour effet de faire remonter de la salive dans sa bouche. Il avait l'impression de n'avoir pas mangé depuis des siècles.

Le métisse tira une chaise, s'y assoit, prit un petit morceau de viande rosée et allait mordre à belle dent, quand une voix douce l'interpella. Il reposa le tout dans son assiette et se tourna vers son interlocutrice. Li reconnut immédiatement la jeune elfe noir qui avait été si gentille avec lui.

Le guerrier se leva heureux de la revoir de nouveau. Il lui fit un beau sourire et toucha son nez en disant :

-(elfique) Je vais beaucoup mieux merci, grâce à vos doigts de fée Sharel. Vous semblez aller mieux vous aussi. J'en suis heureux. Vous pouvez vous joindre à moi j'en serai ravi, un peu de compagnie fait toujours plaisir.

Il tira une chaise près de lui et l'invita à s'asseoir avec galanterie. Le demi-elfe se tourna ensuite vers l'elfe bleu et lui demanda :

-(elfique) Pourriez-vous servir la même chose à madame s'il vous plaît.

Li attendit que sa compagne soit servie et assise à son tour pour s'assoir également et reprendre son repas. Il la détailla du regard discrètement. Elle s'était changé et portait de nouveaux habits. Ils lui allaient très bien. Vy'Criel prenait bien soin d'eux tout à coup, pensa Lirendel songeur.

Quand soudain, la porte de la demeure s’ouvrit à grand, laissant passé…Anylou, constata le guerrier. Visiblement préoccupée, la magicienne se retira dans un coin en s’asseyant sur une chaise loin de la table, sans se soucier de leur présence. Lirendel la suivit un instant du regard, décida de ne pas s’en mêler et reporta son attention sur Sharel. Son visage était toujours aussi triste, même si elle semblait reposée.

Soucieux du bien d'autrui, Lirendel ne put s'empêcher de demander :

-(elfique) Vous me semblez triste. Vous pouvez m'en parler vous sauver, je vous écouterai avec plaisir et peut-être que je pourrai vous aider si je le peux. J'ai la réputation d'être impulsif, bavard, mais j'ai un très bon sens de l'écoute.

Li lui fit un clin d'œil et goûta à la viande étrange qu'il y avait dans son assiette.

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De : Sharel Envoyé : 06/10/2008 20:20
Ravie d'être bien accueillie et répondue courtoisement, d'être remerciée même, Sharel se sent rougir malgré elle. Nerveuse sans savoir pourquoi, elle croise les mains dans son dos et regarde le bout de ses bottes un instant puis rougit encore plus lorsque Lirendel lui tire une chaise. Il la traite comme si elle était une adulte, et non pas une petite fille. Bien qu'elle ait atteint sa majorité depuis quelques années, les gens des Trois-Chutes la traitaient encore comme une gamine... peut-être qu'ils ne s'étaient pas rendus compte qu'elle avait grandit?

Assise, elle regarde avec curiosité les étranges petits roulés dans l'assiette. C'était étrange... et ça avait l'air de... la viande crue? Du poisson cru? Pas très certaine si ce concept allait passer et rester dans son estomac, la petite prêtresse regarde le demi elfe un moment, pour voir comment il va s'y prendre pour manger ça puis elle regarde l'elfe bleu qui ne partage pas le repas avec eux et après un bon cinq minutes d'hésitation, finit par lui demander:

- (elfique) Ex-excusez-moi... qu'est-ce que c'est? Comment ça se mange? Il ne faut pas le faire cuire?

La porte de la maison s'ouvre à la volée et Anylu entre, faisant sursauter Sharel. La jeune femme ne semble pas d'humeur à discuter avec les autres et elle se réfugie dans un coin reculé, à l'écart, signe qu'elle ne veut pas être dérangée. Inquiète dès que quelqu'un dans son entourage a mauvaise mine, l'elfe noire en oublie ses questions et les réponses pour glisser un timide regard en direction de la métisse et elle sent son coeur craquer lorsque le bruit diffus de sanglots parviennent jusqu'à ses oreilles. Sa première idée est d'aller la voir et tenter de la consoler mais... elle indique clairement qu'elle ne veut personne près d'elle. Pourquoi brusquer quelqu'un en pensant et voulant lui venir en aide? Peut-être que si elle discutait un peu que la jeune femme viendra se joindre à eux?

- (elfique) Vous êtes gentil, Monsieur Lirendel. Je... je ne suis pas triste... en fait je suis triste de moi, parce que je me sens si petite et si démunie ici... tout le monde a l'air si fort et sûr de lui, j'ai l'impression d'être un poids mort. Je ne connais pas les noms des autres, ni même où je suis ni comment je suis arrivée ici. Tout ce que je sais... c'est que je ne peux pas retourner en arrière... et qu'il n'y a plus personne chez moi.

S'interrompant momentanément, Sharel touche le symbole argenté sur son front, se demandant quand la brulûre qu'elle ressent cessera puis force un sourire envers le demi-elfe qui l'écoute aussi patiemment.

- (elfique) Mais j'ai confiance en le Sauveur. Ma déesse nous l'a envoyé et je dois tout faire pour lui venir en aide, afin qu'il mène à bien sa mission et ramène la paix dans la forêt. Si je réussis ça, j'aurai l'impression que tous ceux qui ont souffert et tous ceux qui sont mort ne seront pas morts en vain et pourront reposer en paix.

(je m'excuse au dieu des shushis d'avoir oser penser faire cuire des sushis)

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De : Surnom MSNJ-Konari Envoyé : 06/10/2008 20:43
(Sharel, tu es suicidaire de mentionner l'existence possible d'une cuisson de sushis..... Y'en a qui vont finir sur la broche..... A commencer par Madame-je-me-croise-les-bras-et-je-veux-que-la-boule-de-poils-soit-sacrifiée....)

J'ai un hoquet de stupeur lorsque je vois la créature s'engouffrer dans You. Mon énergie semble me revenir d'un coup alors que je me précipite sur la boule de poils. Je la serre dans mes bras alors que mes larmes coulent sur mes joues.
J'entends les paroles de l'inconnue. Elles se répercutent dans ma tête comme le bruit du tonnerre dans une gorges profonde.
Je lève mon regard, déterminé et un peu haineux. Entre mes dents, je siffle:

-Quoi? Comment osez-vous? Vous restez là, les bras croisés vous foutant de tout et puis vous annoncez ça? Tuer You, Tuer Astrid. Y'a juste le sang qui vous attire? Vous êtes.....

Un sanglot m'arrête. Je baisse ma tête, berçant ma fidèle compagne. Une part de moi sait que cette femme a probablement raison, mais l'autre part. N'y a-t-il rien qui puisse être fait?

Je revois sa frimousse.... Lorsqu'on l'a découverte sur la bâche du chariot du nain Joseph.
De son appétit féroce. D'Anuilande qui lui a donné son nom.
La forme étrange qu'elle prend lorsqu'elle cherche à me défendre et que je n'ai toujours pas compris....

Et je devrais la tuer?
Ca empêchera meme pas cette créature de revenir!

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De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 09/10/2008 17:21
(ouais, cuisons You et sacrifions des sushis!!!!)

C'est difficile de porter son attention sur une chose ou l'autre, puisque les deux sujets principaux du moment l'intéressent au plus haut point. Cette étrange inconnue ou le muki?

Au diable! Il était d'abord et avant tout un protecteur de la nature, ensuite il allait chercher les emmerdes aux autres. Meldril ne tarde pas à rejoindre Galil auprès de You. Il grince presque des dents en la voyant manipuler la petite bête et la serrer contre elle. C'était un réflexe bien humain, mais qui n'aiderait en rien son petit être tant chéri si ses blessures étaient graves. De voir l'animal aussi inerte, et aussi subitement ne lui dit rien qui vaille...

Les paroles prononcées par la femelle elfe ne font que confirmer ses craintes. You était combattive mais combien de temps avant que cette chose prenne le dessus? Ce qui était arrivé à l'humain hier était encore frais dans la mémoire du druide et malgré les années, d'autres épisodes semblables se rappelaient à sa mémoire comme si c'était hier. Il avait dû tuer son mentor et plusieurs autres druides et animaux pour enrayer le mal qui se répandait. Une fois à l'intérieur d'un être, il n'y avait pas de moyen de le "guérir." Autant il l'avait désiré et espéré, il n'y avait jamais eu un cas qui avait fait exception à la règle et qui aurait pu leur donner une piste pour contrer ce mal...

Évidemment Galil n'est pas d'accord et il la comprend bien. Sa réaction est tout ce qu'il y a de plus normal... mais...

Craintif de se récolter une baffe, le druide pose une main sur l'épaule de la demi-elfe malgré tout et lui murmure:

- Si je connaissais une manière... soies certaine que je le ferais... mais la mort est la seule manière que les druides de mon époque ont trouvé pour empêcher ceux infectés de devenir des monstres. Je... suis désolé.

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De : Surnom MSNAstrid_ice Envoyé : 11/10/2008 13:59
Je me tais et j'écoute, tendant l'oreille aux propos échangés en langue commune. J'ignorais qu'elle savait parler leur langue... et aussi bien. En fait, j'ignore pas mal tout d'elle, et ce que je connais, je préférerais ne pas le connaître. Depuis le temps que je suis ici, j'arrive à comprendre le sens général des paroles qu'elle adresse à Faern Galil et je serre les poings et me sens me crisper malgré ma position à genoux. Ce n'est qu'un minuscule animal et son conseil est de l'éliminer... que décidera-t-elle pour moi?

Je ne lève pas la tête. Je sais qu'elle me regarde mais je préfère garder les yeux rivés au sol. Qu'elle s'adresse au Sarghtlin en premier ne fait que me confirmer mon statut à ses yeux et chacun de ses mots est attendu de ma part avec grand intérêt. Mais sitôt que sa sentence tombe, je ne réfléchis plus et j'agis.

Mon arme est hors de portée. Ça ne me servirait à rien d'affronter un guerrier maniant deux épées, même si j'avais toute ma magie à disposition. Il n'y a de toute manière qu'une personne qui puisse faire quelque chose à cette situation...

Je cours le plus rapidement possible, ma vie en dépend après tout, en direction d'Ashnar. Elle n'a qu'une main pour se défendre, à moins qu'elle ne lâche le taum-taum, ce qui serait inconsidéré. Si j'arrive à me rendre jusque là... je sais qu'elle n'a pas une très grande force physique et lui faire une clé de bras ou tout simplement la prendre par la gorge ne devrait pas être très difficile. Bien que je sente l'envie irrépressible de lui rompre les os, j'arrive à me retenir, pour le moment et je m'entends lui parler, sans que j'aie tout d'abord réfléchit à mes mots... mais de toute manière, ce sont des mots que je gardais en moi depuis bien longtemps, ils sont déjà tout réfléchis...

- (elfique) Dis-lui d'arrêter ou c'est moi qui te tue. MAINTENANT! Je ne t'ai pas donné suffisamment de moi encore? Vy'Chriel... et Arakyn que j'ai tué sur tes ordres, comme s'il n'était rien. C'est moi que j'ai tué cette journée-là!

J'ai l'impression de brûler, de rage et de colère contre elle, de haine contre ce qu'elle représente et que j'ai été forcé de défendre toutes ces années, sans comprendre pourquoi, sans savoir pourquoi mais par devoir aveugle, sans même pouvoir questionner et être proscrit, banni et exilé parce que j'avais osé penser différemment.

De : Surnom MSNSwâan Envoyé : 13/10/2008 17:25

Surprit de voir ce mur de glace et aussi très impressionné, Swâan ne remarque pas tout de suite les gardes et observe le mur avec beaucoup intérêt. Comment un mur aussi haut a pu pousser pendant la nuit, ces elfes de glace étaient particulièrement intéressant malgré leur sale caractère. Puis ceux-ci lui adressèrent la parole, mais elle ne comprend rien. La dame elfe n'est pas encor habituer d'être autant menacer, les flèches qui sont diriger ver elle la saisit. Déterminé à vouloir aider ses compagnons en détresse, la magicienne dépose son bâton et montre ses mains. Elle se rappelle du nom que Astrid lui avait imposé pour parler de Vy'Chriel et fait attention lorsqu'elle leur répond de bien communiquer ce nom spécifique pour ne pas être trouer comme un gruyère.

(elfique) - Je suis ici pour une extrême urgence, il faut que la Afae soit au courant ! Mes compagnons et vos compagnons sont en danger !

Swâan insista sur le mot danger et urgence. Elle pensa à son frère qui lui aussi pourrait être prit par ce mal inconnu. Cependant, seule la Afae pouvait sans doute les aider, et sinon elle devait être au courant. Swâan pensa alors a quel point le mal c'était répandu sur cette montagne qui pourtant semblait caché que des elfes noirs. Voir tout ces manifestations la perturbaient, la magicienne blanche ne savait quoi en penser. Il était temps qu'elle pense par elle-même et quel ne se fit plus sur les gens autour d'elle. Non parce qu'ils sont incompétents, mais elle se voyait comme un boulet qui ne savait pas ce défendre et quelle honte que d'être une victime. Vy'Chriel était fier, forte, elle n'avait pas peur, ni même de la mort. Seul sa froideur laissa Swâan perplexe. Peut importe, maintenant l'elfe blanche agissait !


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De : Surnom MSNUrylë Envoyé : 13/10/2008 21:47

Tout en écoutant Sharel, Li avait fini son assiette. Le jeune guerrier ne s'était pas posé de questions sur la façon dont il devait manger la viande crûte. Il n'avait qu'écouté son ventre et son appétit de loup.

La petite elfe à ses côtés regardait la nourriture avec une pointe d'hésitation et une certaine inquiétude. Le guerrier en aurait bien prit une autre assiette. Toutefois, il préférait ne pas être trop lourdaud et trop lent pour le reste de la journée. Il avait soif tout de même. L'elfe bleu semblait avoir oublié ce détail.

Il haussa les épaules. Li ira voir dans la cuisine s'il n'y aurait pas quelque chose à boire plûtard. Il mit ses mains derrière sa nuque et appuya son dos sur le dossier de la chaise. Le métis reporta son attention sur sa compagne et lui dit en souriant :

-(elfique) Vous n'avez qu'à utiliser vos mains pour manger. Je ne croyais pas que de la viande, surtout du poisson, c'était bon cru, mais c'est le cas vous verrez. De plus, en ce qui me concerne, vous n'êtes pas un poids mort, un guérisseur a toujours sa place dans un groupe. La raison pour laquelle vous ne connaissez que mon nom, c'est que je me suis présenté à vous, alors que les autres non. Je vous avouerais que moi aussi je me sens vraiment inutile en ce moment.

Le guerrier soupira et ajouta :

-(elfique)Le sauveur...j'aimerais bien qu'il le reconnaisse comme tel ainsi que son propre peuple, alors notre mission serait moins dangereuse et moins dure moralement.

Lirendel regarda avec attention Sharel et termina en disant :



-(elfique)Seriez-vous prête à suivre Astrid partout où il vous conduira?

De : Anylu MyFel Envoyé : 15/10/2008 22:51
(Anylu est dans son coin pour le moment. Pusique personne n'y fait attention, elle sèche ses larmes et étudie ses sorts tranquillou) HRP: désolée, j,ai pas d'inspiration pour le moment. je promet à mon MJ favori de faire un effort la prochaine fois

Une tite fleur pour me faire pardonner?

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De : Surnom MSNValas_55 Envoyé : 16/10/2008 21:46
Après la vénération qu'il témoigne à la Sayadina, Valas reste éberlué de cet ordre qu'il ne comprend pas. Plus au service de Vy'Chriel? La hiérarchie tellement important dans son monde atteint un paroxysme irréel dans celui-ci. Ces indigènes en surnombre, désordonnés et criards devraient lui lever le coeur. Pourtant- est-ce le même air qu'eux, qu'il respire?- une petite voix dans sa tête, tel un poison venimeux, s'insinue et lui ordonne de réfléchir à cette situation hors du commun, hors de chez lui.. Ce monde, qui n'est pas le leur, doivent-ils l'utiliser au même titre? Avec les mêmes lois et règles, simplement parce qu'il y ont débarqué?

Les yeux rivés au sol, Valas sent le regard de la Sayadina, comme du plomb liquide, couler sur lui, rendant ses pensées lourdes et ses gestes engourdis. Obéir, encore? Les mots hérétiques du Caïsor lui reviennent exactement en mémoire: - Tu vas devoir être un peu plus… autonome et penser par toi-même dans ce monde. Tu ne peux pas sans cesse attendre un ordre ou un signe de tes supérieurs pour agir.
C'est la premiere fois depuis qu'il est né qu'on lui parle d'autonomie et de liberté. Les Sarghtlin ne pensent pas et suivent les ordres. Mais ici, c'est différent... Comment a-t-il réussit à violer des années de conditionnement, Valas ne le sait pas lui-même. Mais quand il se redresse et décide de regarder l'être supérieur dans les yeux, l'elfe des glaces, apparenté à Vy'chriel, a été plus rapide que lui et a agit.

Les paroles en elfique sifflent comme le son du fouet. Et Valas, par habitude, porte ses deux mains sur ses Kopeshs. Imperturbable, le jeune guerrier plisse des yeux, assimilant l'information, déduisant aisément la vérité...

-(elfe des glaces) Caïsor, tuer la Sayadina ne fera qu'aggraver votre cas. Afae a besoin de vous pour retrouver l'artéfact...

Il tire ses deux épées recourbées, mais ne menace nullement Astrid. C'est plutôt vers la Sayadina que ses yeux se tournent.

- (elfe des glaces) Ancêtre, ces étrangers vont nous permettre de réussir notre mission. Je suis loyal envers l'Afae et je ne vous laisserai pas intervenir si c'est contre sa volonté. Je n'hésiterai pas a suivre les ordres du proscrit.




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De : Surnom MSNSidhe_Lelorian Envoyé : 17/10/2008 17:20
Les elfes des glaces, juchés sur leur mur barrant le chemin, échangent de rapides regards, incertains de comprendre ce que Swâan leur raconte. La barrière de la langue semble ici plus large et haute encore que le mur érigé en une seule nuit... Il est clair par contre que le mot Afae les fait réagir mais ce qui se passe derrière le mur, l'elfette ne peut le voir. Après un moment, l'un des elfes lui fait signe d,attendre puis ils restent là, immobiles comme des statues, lances pointées malgré tout sur la magicienne blanche. Les minutes s'égrennent en silence, jusqu'à ce que Vy'chriel apparaisse du haut du rempart de glace. Elle en haut, Swâan en bas, la grande elfe bleue dévisage la jeune elfe de son air impassible habituel tout en s'adressant à elle.
- (elfique) Que veux-tu? Sayadina Ashnar n'est-elle pas déjà parmi vous, pour vous aider comme vous l'avez demandé? Je ne peux rien faire de plus que ce qu'elle peut déjà, à moins qu'il y ait des drows à chasser de ton village.


You, étouffée d'amour dans les bras de Galil, couine légèrement et entrouve les yeux lentement. La brave bête est visiblement sonnée mais la barde et le druide qui est tout près voient facilement que les iris du petit animal ont tourné du noir au jaune et que ses canines et griffes sont plus longues qu'à la normale. Sous ses doigts, Galil peut sentir également que la fourrure est moins soyeuse et plus épaisse, ressemblant presque à des piquants par endroits. Meldril, qui connaît bien ce mal, sait que c'est là un signe déjà avancé de ce qui ronge le petit famillier.

Les paroles sifflées par Galil ont été entendues par la dame elfe, dont le regard gris s'assombrit d'un voile de tristesse devant la douleur de la jeune femme. Ses lèvres remuent, sans qu'un son ne s'en échappe mais la barde entend malgré tout ces paroles qui ne sont destinées qu'à elle seule et qui lui parviennent magiquement: "Je ne dis pas cela de gaieté de coeur, crois-moi. Je n'ai aucunement envie de voir des êtres mourir, encore moins le père de mes enfants."

La distraction causée par l'échange avec Galil fait en sorte que la manoeuvre d'Astrid n'a été perçue par sa cible qu'à la dernière minute. Trop tard pour esquiver, le bras libre de la Sayadina se retrouve vite tourné dans une position impossible, maintenu fermement par la force physique supérieure du sorcier qui lui enserre la gorge de son autre main. Passé la surprise et le réflexe de se raidir et se défendre, l'elfe se détend laissant Astrid lui tordre le bras davantage si l'envie lui prend, sans plus opposer une quelconque résistance. Tournant légèrement la tête de côté, tout juste assez pour voir le Caïsor du coin de l'oeil, ce dernier peut voir un faible sourire éclairer un instant le visage de cette femme qu'il a connu il y a plusieurs années de ça.

- (elfique) Je n'aurais laissé ma vie entre les mains de personne d'autre...

Après le furtif murmure, Ashnar tourne maintenant la tête en direction de Valas et c'est un sourire franc mais éphémère qu'elle lui adresse avant de s'adresser à lui, d'un ton calme et doux, comme si elle n'était pas présentement menacée.

- (elfique) Je comprends mieux maintenant pourquoi Afae Vy'Chriel t'a choisit et pourquoi elle t'a assigné près d'Astrid. Tout ce que tu me dis, je le sais déjà et si j'agis de la sorte, c'est dans un but précis. Il est dommage que ta désobéissance en ce moment vienne de coûter des siècles d'efforts et de souffrance pour tout ton peuple... Astrid, melar... melar tue-moi si tu le veux car je ne lèverai pas l'ordre que j'ai donné.


À l'intérieur, l'archer qui vient tout juste de reprendre sa position d'attente après avoir servi Sharel la regarde, interloqué par ses questions puis finit par étouffer un rire amusé avant de répondre à la petite elfe noire qui amène des concepts étranges par ses paroles.

- (elfique) Ceci Yallathar, est un repas assez ordinaire pour mon peuple. Chair de poisson géant, dragon et coural, avec des épices et quelques fruits que nous parvenons à cultiver. Vous pouvez utiliser vos doigts, comme le suggère l'elfe blanc et pour ce qui est de cuire... j'ignore de quoi vous parlez pour être honnête.

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De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 22/10/2008 13:05
Tout ce qui se passe autour mérite de faire un temps d'arrêt, de simplement se la fermer, écouter et observer. Encore secoué et affaibli par l'attaque qu'il vient de recevoir, ayant passé trop près de la mort à son goût, Meldril opte subitement pour une attitude très effacée. Galil devra faire son choix elle-même et seulement suite à ce choix il devra choisir comment il réagira. Peut-il vraiment lui demander de tuer un être qu'elle aime?

Plus loin, celui qu'il avait cru incapable d'émotions, dont le visage n'avait jamais trahit une quelconque expression depuis le court laps de temps qu'il l'avait rencontré étale maintenant une rage et une colère qu'il n'aurait pas soupçonnée. Il semble y avoir plus sous la surface de glace que l'oeil ne peut en capter à prime abord et en ce moment, le subconscient du druide lui murmure que cet Astrid et lui sont peut-être beaucoup plus semblables qu'il ne voudrait le croire. Des liens se forment grâce aux paroles, l'ombre d'une compréhension, des doutes et des suppositions mais rien de certain et d'absolu. Malgré tout et malgré lui, Meldril sent une certaine sympathie se développer à l'égard d'Astrid; comme si lui aussi, avait vu et vécu des événements difficiles et que lui aussi, préférait les garder sous silence.

Une lutte de volonté se déroule entre les trois ab... les trois elfes à la peau bleue. La femme, dirigeante comme la pure tradition drow le prescrit, voit son autorité minée en quelques secondes par l'esprit rebelle d'Astrid, lui qui pourtant avait l'air du plus obéissant et prompt à défendre son espèce... Celui aux deux lames s'est vite laissé influencer et gagné à sa cause... pourquoi? Il fallait avouer que cet elfe à la peau bleue et aux yeux pâles avait malgré tout un petit quelque chose, un certain charisme qui le distinguait de ses semblables... ou peut-être était-ce cette manière de ne parler que lorsque c'était nécessaire? Bien qu'ayant sans doute vécu plus de siècles que lui, Meldril ne pouvait prétendre à la sagesse que les vieils elfes avaient. Oui il était plus sage que durant sa jeunesse mais son esprit obstiné l'empêchait d'évoluer au-delà d'un certain niveau.

Où étaient les autres?
Anylu avait préféré se sauver. Déjà instable émotivement, c'était peut-être la meilleure idée de sa part. Par contre, elle qui avait l'air d,avoir besoin d'émotions fortes pour avancer, elle ratait là une belle occasion de faire le plein...
Le jeune Anwarünya semblait aussi désemparé et démuni d'idées que lui... au moins il n'était pas tout seul dans cette situation.
La pie bavarde de Lirendel ne s'était pas pointé le nez dehors, c'était mieux comme ça. Il aurait voulu aider, se serait interposé et aurait sans doute causé plus de torts qu'autre chose. Parfois, même les meilleures intentions étaient mal reçues.
La petite elfe noire n'avait pas pointé le bout de son nez encore, dans son état, sans doute qu'elle avait encore besoin de repos.
Blanche Neige avait prit la poudre d'escampette. Dans quel but? Seul l'avenir le dirait, en espérant que ce ne soit pas un mauvais présage.

De : Sharel Envoyé : 22/10/2008 16:15
Poisson géant... Dragon? Coural?
Incertaine si elle écoutera les cris de son estomac et les affirmations de Lirendel, Sharel regarde son assiette, comme si c,était un crabe qui allait lui pincer les doigts sitôt qu'elle ferait mine de s'en approcher. Elle avait faim certes mais au point de goûter à ces choses étranges qui ne lui disaient rien qui vaille? Du poisson, ça pouvait passer, cru par contre elle n'était pas très convaincue... et du dragon... rien que l'idée lui levait le coeur, sans parler du dernier, dont elle ignorait totalement de quoi il s'agissait.

Heureusement pour elle, Lirendel vient sauver le moment en la questionnant sur ses motivations. Pour le moment, elle avait échappé au moment fatidique de goûter à ces choses répugnantes...
Sharel s'empresse de relever le regard du demi-elfe, considérant la question et devinant que la réponse sera importante pour lui. pourquoi? Elle l'ignorait. Ce n'était qu'une impression.
- (elfique) Je crois qu'à sa place, je ne voudrais pas être Le Sauveur. Je ne pense pas qu'il ait choisit cette mission ni que ça lui plaise car il y a beaucoup de vies en jeu, qui dépendent de ses décisions. Qui voudrait être responsable de l'avenir de centaines de personnes après tout? Malgré cela, si ma déesse l'a choisit, c'est qu'elle fonde tous ses espoirs en lui. Je crois profondément en ma déesse donc je crois en son élu et oui, je le suivrai partout où il ira, sans hésiter, peu importe le danger. Je ne suis pas très débrouillarde ni très courageuse et souvent la peur me paralyse mais j'ai confiance en le choix de ma déesse.

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De : Surnom MSNJ-Konari Envoyé : 23/10/2008 11:00
Les yeux pleins d'eau, j'entends simultanément les paroles de la femme dans ma tête et celle de Tout-Nu à coté de moi. Dans les deux cas, ils semblent s'y connaître plus que moi pour ce mal là et me faire répéter par deux fois qu'il n'y a plus rien à faire, de la tuer, ça me déchire le coeur.

J'appuie ma joue baignée de larmes sur la main qui est posée sur mon épaule et j'entrouve les lèvres pour répondre au Tout-Nu.
-Je...je comprends.... mais je ne peux pas....

Mais You s'est agitée, ouvrant les yeux... Ces yeux maintenant jaunes, son poil rèche et une pointe de peur me transperce. Cette fois, je tourne carrément le visage vers T.. Meldril et d'une voix rapide:

-Même si on la tue, la créature qui lui est entrée dans le corps peut ressortir et nous attaquer de nouveau. Si on la laisse vivre.... nous attaquera-t-elle? Je ne comprends pas... bon sang.... (Réalisant les gestes d'Astrid) ASTRID????

Ho la! Un problème à la fois. Bon, y'a une romance qui s'est mal finie devant moi et ma boule de poils jolie mais furie peut devenir notre pire ennemi d'un instant à l'autre. Et l'ayant vu lorsqu'elle tentait de me défendre, je suis pas sure d'être de taille pour la tuer maintenant.... ma force manque de volonté, même si dans le fond de mon coeur, je sais que ce n'est que la meilleure chose à faire...

(hj. Meldril, si tu veux du rotie, c'est toi qui fait l'abat.... je suis que bonne pour les sushis moi....)


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De : Surnom MSNSwâan Envoyé : 23/10/2008 20:56

(( hrp: pffff blanche neige...))



Swâan ce sens presque insulter, l'elfe blanche n'est pas armé ni même dangereuse pour quiconque et Vy'Chriel ne daigne ce montrer en face d'elle, ni ne donne l'ordre a ses guerriers de baisser la garde. Rien ne sert de s'énerver avec ces bonhommes bleus, le pire pourrais arriver. Swâan prend une grande respiration pour ce calmer, mais que pouvait-elle répondre à sa ? Aussi froide que le mur de glace qui se dressai devant la magicienne, la grande elfe bleu savait aller chercher une rage qui brûlait au plus profond de l'âme. Comment comprendre cette mentalité ? Swâan se croyait ouverte aux autres ethnies d'elfes, mais elle se rendait compte que cela allai être plus difficile que prévue.

- (elfique) Si l'aide que vous avez envoyé est cette femme montée de cette étrange bête, je ne crois pas que tout son attirail puisse y faire quelque chose. Et si vous avez la gentillesse de descendre de votre tour d'ivoire, je pourrais vous donner plus ample renseignement. Je ne suis aucunement une menace pour vous dame Afae et jamais je ne tenterais quelque chose contre vous.

Swâan est sincère dans ses paroles et ne veut pas offusquer la dame bleue, mais elle ne se laissera pas traiter ainsi sans rien faire. Son seul but est d'avoir une véritable conversation avec cette femme et ainsi la raisonner pour aider ses compagnons. Cependant, la dame blanche sent comme une faiblesse, il y a longtemps qu'elle n'avait pas mangé et le froid commence quelques peut à pénétrer son corps. La dame a la chevelure blanche se frottent les mains pour les réchauffer et prendre le dessus de cette faiblesse. Pour ne pas que cela paraisse devant la Afae, Swâan pose un genou a terre pour obtempéré et prouver qu'elle ne leur veut aucun mal.

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De : Surnom MSNAstrid_ice Envoyé : 02/11/2008 10:38
Je n'ai qu'une envie, celle de serrer, encore et encore, jusqu'à ce que les os se rompent et qu'elle crie de douleur.

Mais même ça, ne m'apporterait aucune satisfaction ni réconfort. Ce qui était fait, était fait. Même si le passé faisait mal et que la voir ramenait des souvenirs que j'aurais préféré conserver dans les oubliettes de ma mémoire, la tuer ne changerait rien.

Je grince des dents d'entendre le mot: Melar dans sa bouche, comme si elle avait le droit de considérer le temps que nous avons dû passer ensemble comme tel...

Je la relâche, brusquement, la poussant pour l'éloigner de moi. Ce qui l'a amenée ici, loin de son palais de glace et ce qui peut lui arriver ne m'intéresse pas et si ça me concerne, elle n'aura pas ma coopération, peu importe ce qu'elle me demandera.

Je jette un rapide regard sur les autres, qui ne doivent pas trop comprendre ma réaction et je n'ai pas à me justifier non plus. Du coup, j'accroche un moment sur l'elfe blanc, étrangement calme et discret depuis un moment. Cette fois, si l'envie lui prend d'éliminer des abominations sur Ashnar, je lui laisserai le champ libre sans problèmes.

Je ne veux pas rester ici, près de cette brèche qui semble amener ceux de mon monde ici. leur présence est mon arrêt de mort, j'e suis conscient et Vy'Chriel... je ne suis rien de toute manière. Je ne sais pas quand ce qui m'afflige reprendra le dessus mais je sais que je suis un danger pour les autres. L'ironie de ne pas vouloir mourir et d'en même temps de voir cette issue comme une solution me donne envie de crier...

Mais je reste silencieux et je me dirige vers la demeure où nous avons passé la nuit. Vois si Sidhe est hors de danger et ensuite...? Trouver un moyen de partir d'ici, sans qu'on s'en aperçoive, le temps que je gagne de la distance.

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De : Surnom MSNUrylë Envoyé : 03/11/2008 21:07

Lirendel écouta avec attention les paroles de la jeune elfe noir à ses côtés. Les mains derrières la tête songeant aux derniers événements, le guerrier réfléchissait. Il sentait dans la voix de sa compagne une conviction qu'il était loin d’éprouver. Il aurait aimé penser ainsi, mais malheureusement, ce n'était pas le cas.

Il trouvait l'élu trop instable. Toutefois, Astrid avait été choisi par les dieux. Il allait devoir prendre une décision, car son cerveau finirait par éclater à force de trop réfléchir. Il réfléchissait trop depuis quelques temps, il avait les nerfs à vif et le cœur déchiré.

Li regarda Sharel et lui dit :

-(Elfique) Qu'il le veule ou non, c'est son destin et il n'y peut rien. Il est l'élu. Il a été choisi pour sauver son monde et le nôtre. Il doit assumer ses responsabilités. S'il ne le fait pas, je le traînerai de force s'il le faut. Nous, c'est-à-dire vous, moi et les autres avons été choisis pour le protéger et l'aider à accomplir cette mission.

Si je vois qu'il devient dangereux ou qu'il se dirige vers la mauvaise direction en oubliant les vies qui sont en jeux, je n'hésiterai pas à le ramener à l'ordre, même si pour y arriver je dois le combattre.

Le demi elfe soupira et ajouta :

-(elfique) Désolé Sharel, je parle, je parle et vous n'avez encore rien mangé. Je ne veux pas vous ennuyer avec mes réflexions.

Face au dénis que fait Swâan de l'aide envoyée, les sourcils de Vy'Chriel se froncent. Elle est mécontente d'une telle réponse, offensée même et elle tire l'une de ses lames d'un geste fluide, la pointant vers la forme agenouillée de Swâan. La voie qu'elle élève tombe sur l'elfe blanche comme une pluie glaciale, où gronde une tempête colérique.

- Tu insultes l'une des plus grandes de mon peuple, la comparant à une poignée de neige inutile. Et à travers elle, c'est moi que tu dénigres! Retourne d'où tu viens, tes malheurs ne m'intéressent pas. Qu'est-ce que le sort d'une poignée d'inconnus, si c'est pour en sauver des milliers d'autres qui ont le même sang que moi? Ose me dire que la vie de l'un des tiens vaut plus que celle de l'un de mes guerriers, qui peinent et se sacrifient chaque jour afin d'assurer la survie de leurs prochains!

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À l'intérieur, Anylu, en larmes dans son coin, oubliée des trois autres occupants de la salle commune, sent subitement une présence réconfortante l'envelopper et une éphémère caresse sur sa joue, un geste quasi maternel pour essuyer des larmes. Accroupie près d'elle, une main diaphane sur son épaule, une femme lui adresse un sourire à travers un autre monde. Petite et brune aux cheveux courts, les contours de son corps sont un peu flous mais une large entaille ayant déjà répandu tout son sang, visible en larges taches sombres, lui barre le torse, une autre à la gorge. Malgré cet état effrayant, le spectre dégage une aura de calme et de paix. Prolongeant son sourire, elle se redresse de toute sa petite taille, un peu plus petite que Galil à vrai dire, et fait signe à Anylu de la suivre à l'extérieur...

Plus loin, étrangers à l'apparition qui ne se reflète que dans les yeux de la sorcière, Lirendel et Sharel entendent des bruits de pas à l'étage, s'approcher puis descendre les escaliers, pas un peu lents mais réguliers. Sidhe et l'autre elfe des glaces apparaissent peu de temps après. Bien que plus pâle qu'à l'habitude, le compagnon d'Astrid est en bien meilleur état que la veille, quoique la main qu'il pose sur son abdomen, là où la lance avait frappé laisse présager que la blessure est encore fragile et douloureuse. Vêtu en tous points semblables à ses deux confrères archers, il a même une nouvelle cape (l'autre étant toujours sur Galil) et armure. Arrivé en bas il marque une pause et pause son regard ambré sur Sharel, puis sur Lirendel et enfin sur l'elfe ayant servi le repas aux deux attablés. Après avoir échangé un long regard avec ce dernier, Sidhe s'incline légèrement devant Lirendel et Sharel, le plus que sa blessure le lui permet et demande:

- Où sont les autres?

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De retour à l'extérieur, la victime d'Astrid, poussée sans ménagements par celui-ci titube puis s'effondre dans la neige. Alors que le sorcier s'éloigne en direction de la maison, la femme elfe se relève lentement et en même temps qu'elle une mélodie s'élève. Les paroles ne sont pas compréhensibles par les oreilles de qui les entend, hormis Galil dont l'oreille bardique reconnaît là une manière, quoique ancienne, de transposer des formules arcaniques en chant. La belle voix bien modulée est dirigée vers Astrid qui sent ses sens se troubler et son esprit s'engourdir, au point de l'immobiliser sur place.

C'est alors que You, qui s'affairait à lécher l'une de ses pattes avant avec le plus grand des intérêts, ne se doutant nullement que des projets de mort étaient formulés à son égard, se mets à gronder. En un éclair, elle griffe et se débat, se tortille pour se retrouver sur ses pattes. Elle double rapidement de taille, son poil se hérissant en un millier d'épines dont les plus grosses suintent d'un liquide jaunâtre. Son museau, loin d'être la petite tête effilée et mignonne que tous lui connaissent, est maintenant déformée par un grognement montrant de longues dents tranchantes comme des rasoirs. Grognant, crachant et bavant, You s'élance vers la chanteuse qui ne semble pas l'avoir remarquée... du moins jusqu'à ce qu'un mouvement plus rapide que ce que l'œil arrive à capter fasse en sorte que You se retrouve empalée sur la fine et longue épée de la femme.

Le chant s'est arrêté, la bête s'effondre en même temps que l'elfe retire sa lame et se penche vers elle à son tour. D'une main ferme, elle empoigne la gueule bavante de You puis relève la tête en direction de Galil et Meldril.

- Si vous voulez la sauver vous aller devoir vous bouger. Avez-vous une gemme, ou un objet de grande qualité dans lequel je pourrai temporairement sceller l'entité malfaisante, avant qu'elle n'attaque l'un d'entre vous? Ensuite, j'emmènerai votre amie avec moi, pour finir de la purger de ce qui la corrompt... et vous la retrouverez... et attachez Astrid avant qu'il ne reprenne ses sens!

Puis, s'adressant à Valas:
- Afae dit les mots que je lui dit de prononcer, sa volonté est la mienne! Si tu n'es pas traître, cours jusqu'à elle et dit-lui de préparer mon laboratoire au plus vite.

hj: Wouhou, je fais le premier vrai message sur la 3e mouture de la forêt, wouhou!
(en fait essai no 2 , j'ai accroché le bouton retour. --' )

Intriguée par le chant arcanique, mes oreilles s'y plongent de curiosité. J'en avais déjà entendu parlé, cependant, c'est la première fois que j'en vois l'exécution. Mon attention tournée vers l'elfe bleue, je ne m'aperçois pas d'abord des premiers soubresauts de You. Ce n'est que lorsqu'une de ses griffes s'enfonce dans mon bras que je réagis avec un cri de douleur. Déjà, cependant, elle a prit une taille exponentielle et se précipite vers la chanteuse.

Sans pouvoir bouger, je fixe avec horreur la réaction de cette dernière. La longue lance qui empale ma fidèle amie est suivie d'un long cri d'horreur que je m'aperçois être le mien. Les yeux exorbités, la gorge coincée, le souffle manquant, j'accuse un léger retard en entendant les paroles de l'empaleuse.

-(elfique) Gemmes? gemmes... Gemmes!

D'un mouvement brusque, je soulève la cape de Sidhe, farfouillant à ma ceinture, à la recherche de la petite bourse où j'avais mis quelques-unes des pierres que j'avais rapporté de mon aventure du Lac. La majorité d'entre elles se trouvent malheureusement dans mon sac, qui est à l'intérieur. Le temps me manquerait surement d'aller les chercher, donc j'espère que celles que j'avais caché sur moi par prudence pourront être utiles.

Ouvrant la pochette, je la renverse sur le sol, laissant la lumière luire contre les pierres égrennées dans la blancheur de la neige. Levant mon regard vers le beue... l'elfe bleue, j'attends avec espoir une réponse. Pourvu que l'une d'elle suffise.... Pourvu...

-(elfique) Ca pourrait aller?

hj: j'ai l'honneur de faire la seconde réponse officielle de la nouvelle forêt, woo-hoo

Peau douce baignée de larmes, ce simple contact de la joue de Galil sur sa main en dit long au druide sur les sentiments actuels de la barde. Il y avait ces fleurs qui, toutes jolies et délicates, savaient pousser à travers les ronces. Elles n'étaient pas si difficiles à cueillir en soi et leur parfum était très doux, c'était les épines qui étaient dressées autour d'elles comme une barrière, pour protéger leur fragilité, qui rendait la tâche ardue et faisait rebrousser chemin à la majorité. Et bien, peut-être que le caractère à première vue combattif et agressif de cette métisse était semblable... ou encore il se trompait carrément. De toute manière, l'heure n'était pas aux réflexions du genre.

Le petit muki You ouvre les yeux et malgré lui le druide a un recul. On y était, encore. Combien d'alliés allait-il encore voir mourir? Serait-ce son tour bientôt?

Elle devait mourir, il n'y avait plus de choix à faire ni de décision à prendre. Pour le salut de tous autour, You devait perdre la vie avant de devenir une grotesque caricature démoniaque de la créature de la Mère qu'elle était à la base.

La magie ne fonctionnerait pas avec toute son efficacité... mais il n'avait pas d'arme à sa portée... en fait...
le regard vert du druide va jusqu'à la lame incurvée laissée de côté par l'elfe à la peau bleue et l'humain qui la lui avait retirée des mains. Son fil est encore parcouru par endroits du riche liquide sanguin, bleu, de son propriétaire. Cette lame fera l'affaire pur la sombre besogne qu'il devait accomplir, il n'avait qu'à étirer le bras pour prendre la poignée et...

Son geste en suspens, Meldril ne peut rester fermé à ce qui se déroule tout près, à l'anomalie qui se produit alors qu'Astrid jette l'elfe au sol et s'éloigne, le chant puis... le cri de douleur de Galil l'arrache à la léthargique contemplation dans laquelle il était, uniquement pour découvrir que ce moment d'inattention de sa part a suffit pour que l'ennemi se décide à frapper. Trop tard, la bête s'élance déjà...

Le coup accusé fait fermer les yeux au druide. Cette femme elfe avait tout planifié il semblerait, elle avait prévu la réaction de You; son geste était trop calculé, trop parfait et fluide pour ne pas avoir été pensé à l'avance. Et Galil cri... pâle murmure du tumulte qui doit s'être emparé de son coeur devant la fatalité aussi subite qui venait de frapper.

Que faire maintenant? Il n'était pas à l'aise dans le chaos et ce l'était partout autour de lui depuis que ces aventuriers étaient rentrés en trombe dans son existence hors du temps. Consoler Galil, la serrer dans ses bras jusqu'à ce qu'elle cesse, éviter qu'elle ait l'idée folle d'attaquer celle qui était visiblement beaucoup trop forte pour eux...
Mais malgré cette pensée, le druide reste là, l'esprit vide et les sentiments disparates face à une scène qu'il a vu plusieurs fois déjà, avec quelques variantes mais le fond restait le même...

Autre revirement de situation et cette fois, les paroles sont rapidement comprises par Mel qui ne s'arrête pas au sens ni à la possibilité qui est apportée. C'était le moment d'agir et non de réfléchir. Le plus rapidement qu'il le peut il court vers la maison non loin, ouvre la porte à la volée et son sac de voyage est là, juste là sur le sol où il l'avait laissé quelques minutes avant. C'est facile d'y plonger la main, à la recherche du petit sac de cuir, dur sous ses doigts. Sitôt ses doigts refermés dessus, ses jambes font déjà le chemin en sens inverse. Une bague, un collier, peu importe sur quoi il tombera en premier après avoir défait la cordelette maintenant le sac fermé, il ne doutait pas que ça remplirait parfaitement l'office demandé...

Il ne savait pas quoi faire ni comment agir. Il se sentait bête de rester là, immobile à ne rien dire et à ne rien faire alors que tous les autres autour de lui agissaient et réagissaient.

Il n'était pas habitué à tant de tumultes, à tant de bouleversements et d'action. Certes, les raids des elfes noirs n'étaient pas quelque chose de tranquille et paisible mais avec les années, c'était devenu quelque chose de quasiment normal, une certaine routine qu'il avait apprivoisée et avec laquelle il savait comment réagir. Le reste du temps, il était à la forge... et frapper sur un morceau de métal pour lui donner forme ne nécessitait pas vraiment beaucoup de paroles avec les autres personnes autour.

Que pouvait-il faire? Devait-il obéir aux ordres de cette femme elfe à la peau bleue? Les avis semblaient mitigés. Comment savoir ce qui était bien de faire et qu'est-ce qui serait une erreur? Il était si habitué d'avoir l'avis de ses parents...

Une corde, il pourrait bien commencer par aller chercher ça, ensuite il verrait s'il devait ou non s'en servir. Meldril serait sans doute revenu et lui dirait ce qu'il devait faire...

Rhaemyr part à son tour, en direction de la forge où des cordes sont enroulées en petits ballots et accrochées à un coin de mur.

La petite elfe noir a un sourire un peu nerveux à l'adresse du demi-elfe. Il ne semble pas avoir comprit le sens de ses paroles, peut-être n'a-t-elle pas été claire dans sa manière de s'exprimer. Qui voudrait avoir le poids de telles responsabilités sur les épaules? Il était normal que l'Élu soit rébarbatif à la tâche qui lui avait été confiée. À sa place, elle serait sans doute terrifiée, se demanderait avec angoisse pourquoi elle avait été choisie et comment elle allait bien pouvoir s'y prendre. Heureusement, le choisit de sa déesse avait l'air d'un elfe âgé et sage qui, bien que peu expressif, avait cette calme assurance qui la mettait en confiance. Dès qu'il était arrivé aux Trois-Chutes, les conversations n'avaient tournées qu'autour de lui, ce qu'il faisait, comment il agissait...

- (elfique) Je ne crois pas, monsieur Lirendel, que le combattre soit une bonne idée. On ne peut obliger un être à agir contre son gré et contre sa morale, ça remonte à une forme d'esclavage que mes lointains ancêtres vivant sous terre pratiquaient. La compréhension mutuelle est je crois la meilleure voie à adopter pour toutes les situations... et puis, au village on racontait que l'Élu avait tué une manticore d'une seule flèche, et qu'au premier raid des guerrières d'Athuld, elles avaient dû se ranger à sept contre lui pour pouvoir le capturer... je ne crois pas qu'il y ait meilleur guerrier parmi nous...

Sharel s'interrompt ensuite, puis cherche un moyen d'esquiver encore une fois la question de la nourriture quand des pas à l'étage lui font lever les yeux vers l'escalier et ceux qui le descendent. Son regard s'éclaire d'une étincelle avant de baisser rapidement le regard vers la table alors qu'elle sent les yeux d'ambre se poser sur elle. Elle sent ses joues d'ébène devenir chaudes subitement, ses mains moites, si ce n'est pour relever la tête lorsque Sidhe, encore souffrant, s'incline. Comme si elle était assise sur des charbons ardents, la prêtresse se lève aussitôt de sa chaise, des protestations aux lèvres quant aux restrictions que la condition actuelle de son patient impose. Interrompue à mi-chemin par Sidhe, sa question la laisse muette un instant, puis elle parvient à balbutier:

- (elfique) L-Les au-tres? Ils, ils sont... dehors?

Mais à bien y penser, où étaient-ils tous? Et l'Élu dont ils parlaient tant depuis tout à l'heure, elle n'avait pas jeté un œil sur lui encore depuis son réveil. Inquiète au point de sentir ses entrailles se tordre, assaillie d'un pressentiment poignant, Sharel sonde la pièce du regard. La demi-elfe à la chevelure brune, esseulée dans son coin mais semblant avoir séché ses larmes, monsieur Lirendel puis l'elfe qui leur avait si aimablement servi le repas...

Et voilà que l'elfe qui avait dit s'appeler Meldril entre en trombe dans la pièce, emportant avec lui le vent glacial de l'extérieur, et ressort aussitôt comme si les loups de l'enfer étaient après lui. Sur le bord de la panique, la petite elfe noire s'approche de la fenêtre et regarde à l'extérieur. Ce qu'elle y voit... en fait, elle ne prend pas le temps d'analyser ce qu'elle y voit, si ce n'est que pour pousser un cri horrifié puis courir à l'extérieur également, ouvrant la porte à la volée sans même se soucier de la refermer. Aussi rapidement que ses jambes le lui permettent, elle cours en direction de l'élu de sa déesse.

Après avoir reçu cette pluie glaciale de colère, Swâan se sent bouleversé. Ses malheurs n'intéressait donc pas la Afae, mais savais tel que ces malheurs était celle de ses confrères ? La magicienne tente de maîtriser tous ses sentiments qui la heurtent comme sur un mur de glace. Comment pouvait-elle être aussi insensible ? Peut être que Swâan était trop jeune encore pour comprendre cette entendement. Néanmoins, l'elfe blanche était bornée et se disait que cette mentalité que prêchait la Afae, allait un jour causer sa perte, ainsi que celle de son peuple. Swâan préféra garder cette remarque pour elle-même et ne pas une fois de plus offusquer sa majesté impériale.

L'elfe à la chevelure de neige, s'éloigna de la forteresse de glace et pris le chemin le plus cours en direction du village. Elle s'arrêta en chemin, car a quelque reprise, Swâan désirait retourner voir la Afae et lui dire sa façon de penser. Toutefois, l'elfe se résigna et continua sa route. Qu'allait-elle rencontrer pendant sa petite destination vers le village ? Dans quel état elle allait retrouver ses compagnons ? Comment devait-elle agir cette fois-ci pour ne pas offusquer le monde entier ?

De nouveau, la magicienne à la tunique bleu s'arrêta, ce qui s'était préalablement passé, repassai tel un scénario dans sa tête. Swâan n'était pas prêtresse, mais pour une fois, elle cola ses mains ensemble pour prier.

- Ô Dieux et Déesses du peuple des elfes, aider moi à comprendre cette situation ! Les peuples des elfes se font la guerre, ne devraient-ils pas plutôt s'entre aider ? Mon village a été détruit, les elfes noirs et les elfe de glaces prennent d'assaut le territoire, que doit-je faire ? Quelle est ma mission dans cette histoire ? Mon bien aimé ma été enlevé, nos parents nous ont été enlevés à mon frère et moi. Donner moi un signe ô Dieux et Déesses, si la mort nous a séparé de notre famille, il y avait bien une raison ?

Swâan attend quelque instant, espérant d'avoir une réponse à toutes ses questions, ou tout simplement une réponse à une des questions.

(HJ. Je change volontairement de registre... Alors ne vous étonnez pas si Anylu est étrange)

Anylu connait bien les spectres. Elle en a côtoyer plus que la plupart des gens. Leur présence la rassure, même et de temps en temps, elle les préfèrait certainement aux vivants... mais que venait faire cette femme dans sa petite crise de nerfs..elle n'en a pas la moindre idée. La blessure béante qui la traverse devrait lui inspirer un profond dégoût..c'est plutôt la ressemblance frappante avec leur hôte qui la bouleverse...

Elle essuie ses larmes et retient ses pleurs. De toutes façons, personne ne semble s'en soucier. Sauf que ça fait un bien fou de se laisser aller après tant de déceptions... mais bon. Qu'allait-il advenir d'elle, maintenant? Vers qui se tourner? L'apparition bienfaitrice l'invite à la suivre. Anylu se lève lentement et prend ses affaires...son bâton à la main et son sac sur son épaule. Elle ne dit pas un mot et avance à la suite du fantôme qui la mène à l'arrière de la maison dans ce qui semble être un atelier...ou une forge. Sortir à l'extérieur est ce que semble avoir dans l'idée le spectre qu'elle suit docilement.

Une porte à ouvrir, puis une autre... À chacune, le fantôme attend qu'Anylu lui ouvre la voie, l'encourageant toujours d'un sourire bienveillant. L'air vif la prend de court, et elle sursaute. Elle avait presque oublié la neige... À plusieurs mètres de là, le jeune guerrier accourt vers la maison, tout à la hâte. Elle interroge le spectre de la femme: - C'est votre fils, n'est-ce pas? Qu'est-ce que vous souhaitez que je fasse? Montrez-moi...

Tenant toujours la gueule de You, la femme elfe jauge rapidement les gemmes qui tombent dans la neige comme des petites étoiles colorées. Elle en pointe une, de couleur rouge, la plus grosse et la plus brillante du lot et tend sa main libre vers Galil pour qu’elle la lui donne.

- (commun) Je vais faire ce que je peux pour l’animal, sa corruption est mineure. Pour Astrid, tout ce que je souhaite est d’arriver à sauver une partie de lui-même, sinon il ne sera plus qu’une coquille vide…

Une certaine inquiétude pointe dans la voix posée de l’elfe bleue et son regard quitte un bref instant You pour se poser avec mélancolie sur le sorcier, toujours immobilisé par le sortilège.



Meldril, courrant en aller-retour entre la maison et l’endroit où You est tombée, trouve facilement son sac là où il l’avait laissé. Ses doigts tombent rapidement sur une chaîne d’or alourdie par une opale blanche iridescente grosse comme une pièce d’or. Maintenant de retour près de Galil, le bijou en main, son éclat capte le regard de l’elfe bleue qui lui demande abruptement :

- (elfique) Consentirais-tu à me donner cette gemme, afin de pouvoir sceller ce qui dévore Astrid?



Pour Sharel qui s’élance à l’extérieur, c’est le mouvement brusque d’une bête qui se retourne, surprise de cette arrivée brusque et qui grogne, découvrant une dentition acérée. Une créature bipède plus grosse qu’un cheval, dotée de deux petites pattes pendant inutilement à l’avant, une large queue de saurien assurant son équilibre. Là ou devraient se trouver ses yeux, deux orbites vides et un mors est passé dans sa gueule, une selle sur son dos. Plus loin, Sharel voit Astrid, aussi immobile qu’une statue puis Galil et Meldril, accompagnés d’une elfe à la peau bleue qui est penchée sur un animal ensanglanté que la petite prêtresse peut reconnaître comme l’animal qui suit Galil partout comme son ombre.



Rhaemyr quant à lui suit un tout autre ordre d’idées que Sharel et se dirige à grand pas vers la forge. Sur son chemin, il y croise l’autre métisse, la jeune femme à la chevelure complètement brune et aux yeux d’émeraude. Ces yeux par contre sont rougis, comme si elle avait pleuré et observent le vague, comme si elle voyait des choses au-delà de la réalité. (je vais supposer que Rhae continue son chemin, sinon ne tiens pas compte de la suite). En poussant la porte, le froid qui l’accueille a un effet presque irréel; cet endroit qui avait toujours été le plus chaud de toute la maison et maintenant le cœur même de la fournaise était définitivement mort et glacé. Tout est encore en place depuis la dernière fois, prêt à être utilisé, mais plus jamais par les mêmes personnes. Sur le mur, le demi-elfe trouve plusieurs ballots de corde, de diverses tailles et résistances, même un de cette précieuse corde elfique, si mince mais si résistante, que son père conservait pour les travaux spéciaux.



Anylu qui a décidé de suivre l’étrange apparition ne peut en effet s’empêcher de constater la ressemblance flagrante entre le spectre et le jeune homme qui croise son chemin. Le fantôme par contre est si petit comparé à Rhaemyr mais ils ont ces même cheveux sombres et peau foncée. Par contre, il y a dans le regard du métis, un éclair argent qui brouille le noir d’encre que serait ses yeux. (elle est en position de voir également ce qui se déroule dehors)

Le spectre ne relâche pas son manège et attire Anylu toujours un peu plus loin de la maison et du village, vers la forêt. Bientôt, la jeune femme cale dans la neige jusqu’aux genoux, pis à mi-cuisse et le froid s’infiltre dans ses vêtements, la neige fondant à la température de son corps et la trempant peu à peu. Mais à portée de regard, la belle magicienne aperçoit ce qu’elle peut deviner comme son point de destination : un grand arbre, d’une taille impressionnante comparé aux autres aux alentours, dont le tronc semble creux et laisse entrevoir un orifice où elle pourrait se glisser… Le spectre s’arrête et lui pointe cette direction, avant de s’évanouir dans les airs.



Swâan ne reçoit pas de réponses à sa fervente prière. N'étant pas prêtresse, elle n'entretient pas ce lien privilégié avec une divinité particulière et sa prière reste sans appel. Par contre, de s'être confiée, même à une entité invisible, allège son cœur. La mort prématurée et violente de son père et de son compagnon de vie est encore une vive blessure, qui ne peut disparaitre en si peu de jours.

Néanmoins, en tant qu'elfe et ayant vécu la majorité de sa vie dans les terres elfiques, elle sait que ce ne sont pas toutes les races d'elfes qui n'ont que bienveillance envers leurs frères. Les elfes dorés d’Emin Naur se croyaient supérieurs aux autres et prétendaient à les diriger. Les Hauts-elfes de Temel Kal avaient parfois de grandes réticences à pactiser avec leurs cousins des bois. Les elfes des bois ou dits « sauvages » ne toléraient personne sur leurs territoires, parfois pas même ceux ayant le sang elfe. Quant aux drows, les elfes noirs, ils voyaient leurs cousins comme des ennemis à tuer. Bien que tous elfes, même parmi eux il y avait des dissensions et ce depuis des siècles. Est-ce que l’arrivée de ces elfes à la peau bleue et à l’attitude rigide allait changer la donne au fond?

Ses pas la ramènent au pied de la montagne, là où le village reste silencieux malgré l’heure où normalement les gens circulent, affairés à leurs besognes coutumières. L’inaction et le silence qui règne est comme un gage de mauvais présage… ou encore les villageois sont si effrayés par les nouveaux arrivants qu’ils n’osent pas pointer le nez dehors.

(Swâan tu es maintenant assez proche pour voir les autres aventuriers qui sont à l’extérieur de la maison)



Lirendel, qui est pour le moment encore à l'intérieur avec maintenant les trois archers à la peau bleue pâle, les témoin d'un silencieux échange de signes entre les trois protagonistes. Bien qu'ils n'échangent aucune parole à voix haute, il ne fait aucun doute qu'une discussion animée est en cours, avant que Sidhe ne la rompe brusquement en se tournant brusquement vers la fenêtre. Aussi observateur que philosophe, Lirendel sent une certaine colère venant de l'archer aux yeux dorés qui plonge son regard vers l'extérieur. Après à peine trois secondes d'observation, Sidhe reviens vers ses confrères et lance, cette fois à haute voix:

- (elfique) Il y a un Taum-taum dehors et personne pour le contrôler et l'elfe noire dehors va se faire arracher un bras si on n'intervient pas.

Sitôt dit, les trois archers prennent la direction de la sortie, avec une hésitation pour Sidhe qui regarde brièvement Lirendel:

- (elfique) Voudriez-vous nous assister et vous assurer que la femelle noire se retrouve hors de portée du Taum-taum?

-Non! Ne partez pas!!!

Cri inutile pour le spectre qui a déjà disparu. Anylu se retrouve seule à nouveau... seule mais vivante. Enfoncée dans la neige jusqu'à la taille, elle sent les pointes glaciales lui transpercer le corps. Néanmoins, de se sortir de cet état comateux lui fait grand bien. Et lui fouette les sangs... Découvrir autre chose. Une nouvelle fois, les morts lui ont montré la voie; une nouvelle fois, sa relation particulière avec eux l'amène dans un nouveau territoire et lui font voir les choses autrement.

Elle n'était pas mécontente de ce revirement de situation. Et cet arbre majestueux qui se tenait au-dessus de tous les autres... manifestation grandiose de la force de la nature ou bien résultante arcanique d'un pouvoir indompté? Anylu ne pouvait le dire vu d'ici. Et malgré l'épaisseur de la neige à sa hauteur, elle avançait de peine et de misère plusieurs mêtres par devant, là où la couverture devenait moins haute et qu'il était plus aisé de marcher. La neige étant moins volumineuse aux pieds des arbres.

Elle s'en approcha et colla son oreille sur l'écorce rugueuse, tentant d'entendre ou de ressentir quelque chose. Puis, elle glissa ses doigts dans la fente qui s'élargissait tout doucement vers les profondeurs du coeur de l'arbre. Bientôt elle pu y entrer une main, puis un bras... et ensuite l'épaule. Elle y pénétra aisément et tout le corps fut happé par les parois fibreuse du centenaire.

Il ne lui vont pas à l'idée une seule seconde que quelque chose de malicieux pouvait lui arriver, une confiance aveugle aux lois de la nature et aux règles qui contrôlent les cycles de vie et de mort guidait ses gestes et motivait son avancée.

Lirendel n'avait pas répondu à Sharel, car chacun avait droit à son point de vue. Le guerrier avait vu dans ces yeux et sentit dans sa voix la confiance qu'elle portait à Astrid. Pour sa part, il était inquiet. De plus son elfique devait être pourri ou il l'avait mal comprise. Sharel avait parlé d'esclavage. Il était loin de forcer le reste du groupe à penser comme lui, mais il aimerait bien qu'il pense à leur but, à la tâche que la dame leur avait confié. Ils avaient tous acceptés cette mission. Son regard intérieur s'arrêta sur chaque membre du groupe. Ils étaient vraiment un groupe à part et bien différent.

Des pas dans l’escalier le sortirent de son moment léthargique. Le demi elfe reconnut immédiatement le blessé. Il semblait en meilleure forme, mais très pâle. Lirendel le salua d'un signe de la tête. La question de l'elfe bleu nommé Sidhe tombait à pique, car Li venait tout juste de penser à eux. Aussitôt que Sharel ouvrit la porte un animal l'accueilli en grognant.

Le demi elfe se leva et regarda les trois archers qui discutaient par signe. Ils décidèrent d'un commun accord d'aller aider Sharel. Li en profita pour prendre un autre morceau de leur délicieux repas. Ils allaient tous sortir quand Sidhe se retourna vers Lirendel pour lui demander s'il pouvait les assister. Le jeune garçon termina sa bouchée et lui dit :

-(elfique) Bien sûre, occupez-vous de la bête pendant que j'éloignerai l'elfe blanche et m'assurerai qu'elle ne couvre aucun danger.

Comment accepter cette requête?
Consentir à aider une abomination à en sauver une autre? Il ne pouvait pas accepter, c'était son devoir envers sa déesse, de voir à ce que les êtres à la nature corrompue soient éradiqués. En plus, non seulement cet Astrid était une abomination mais il était clair qu'il était aussi rongé par le Mal qui s'était réveillé en Antinéor. Le laisser filer serait un sacrilège. Il ne redoutait pas le jugement des autres druides; il n'en avait que faire de leurs manières pacifistes truffées de compromis avec les puants des villes mais... perdrait-il l'estime qu'il avait de lui s'il agissait de la sorte? Il n'avait aucune contrainte, comparativement à la fois où il avait soigné l'elfe bleu, aucune menace pour la sécurité des siens pouvait le faire pencher en sa faveur.... mais...

Et en même temps, comment la refuser?
La curiosité le dévorait de voir comment cette iconnue aux yeux ayant vu passer plus d'âges que lui allait s'y prendre. Si elle réussssait, ce serait là un nouvel espoir de combattre l'ennemi et beaucoup moins d'amis seraient sacrifiés. Le désir d'apprendre cette technique, de la maîtriser afin de pouvoir racheter les morts du passé brûle Meldril et il serre la pierre convoitée entre ses doigts. Sur un autre niveau, il avait observé cet Astrid également. Bien que rival et ennemi, il ne pouvait non plus ignorer la souffrance qu'il avait cru deviner sous la surface glaciale du sorcier. Quelqu'un qui avait tout perdu, comme lui...

Il pourrait faire des compromis, exiger qu'elle lui apprenne sa technique entre autres.
Le temps était-il vraiment au bavassage?

Il ne pouvait pas accéder à sa demande!

Mais Galil elle le pourrait.

D'un geste qu'il essaie de faire paraître détaché, le druide s'approche de la demi-elfe, lui prend l'avant-bras et dépose le collier au creux de sa main. C'était vraiment que pour sauver la face...

- (elfique) Je préfère le donner à Galil!

Je ramasse la gemme au sol et dépose l'éclat rouge dans la main bleutée de l'elfe. Avec l'espoir qu'elle me permet d'avoir de sauver You, je sens que mon coeur est un peu apaisé. Je passe une main sur mon visage pour y chasser les quelques larmes restantes qui se cristalisent sous l'effet du froid.
Meldril est revenu et la conversation s'est amorcée. C'est sans réelle surprise que j'entends l'hésitation de ce dernier, mais la solution à laquelle cela le mène m'étonne un peu.

Je prends doucement la pierre déposée dans ma main et la tend vers l'elfe bleutée. Me tournant vers le druide, je lui notifie*:

-(elfique) Je sais que ça ne te plait pas, mais on a un but à atteindre... et il passe en partie par la survie d'Astrid...

Ce que je tais cependant, c'est ma surprise de voir qu'il semble un peu me faire confiance alors qu'il avait fait preuve d'un grand mépris à notre première rencontre... Le goût acidulé de la plante me revint un instant en mémoire....
Remettant les gemmes dans la petite bourse, je me lève ensuite, gardant un oeil sur la procédure de l'elfe bleue, m'intéressant à la réaction de Meldril, mais m'éveillant aussi à ce qui nous entoure, recherchant les membres de notre groupe. Dans un coin de mon esprit, il me vint que pendant que nous sommes occupés ici, les bleuets ont toutes la latitude pour percer les secrets du temple et c'est un avantage que je souhaite fortement conserver. Je n'ai pas l'intention de geler ici plus longtemps qu'il n'est nécessaire.

-(commun et répété en elfique) Que ceux qui m'accompagnent soient prêts à partir dans quelques instants.

Mais, j'ai un peu l'impression de parler dans le vide, puisqu'il semble que depuis quelques heures le groupe ait littéralement fondu.... où sont-ils passés?





*C'est bien parce que je trouvais pas le terme exact dans ma tête --'

Les yeux de Sharel s'écarquillent d'horreur à la vue du monstre aveugle qui tourne la tête vers elle. Ses pieds rencontrent la glace et la neige du sol et elle glisse, pour tomber durement sur le derrière. La douleur occasionnée est obnubilée par la fascination qu'exercent les longues dents pointues de l'horrible chose. Quelle horreur! Le coeur de Sharel, qui s'était momentanément arrêté, se remets à battre de plus belle et sitôt que l'air entre à nouveau dans ses poumons, c'est un cri aigu qu'elle pousse, tout en essayant de s'éloigner du monstre le plus rapidement qu'elle le peut, glissant et trébuchant dans son affolement.

(réponse courte mais j'espère que la réaction de fifille suffira à vous faire marrer, moi je rigole qu'elle soit si pathétique la petite)

Swaan revient d'un pas lourd vers le village et la maison de ses parents. Elle y trouve le même groupe qu'à son départ, mais dans des positions différentes. La dame elfe à la mine basse, elle n'a pu avoir de l'aide de l'Afae, comment leur annoncer. Cependant, la situation semble presque sous le contrôle de l'étrange ancêtre elfique. La Afae avait raison, Swaan avait sous-estimé les dons de cette vénéré elfe. La culpabilité lui sera le cœur, comment avait-elle pu agir de cette façon ?

Swaan ferma les yeux un moment, elle tentait de ce contenir pour ne pas pleurer. Avait-elle perdu la tête ? La mémoire de l'attitude des autres races d'elfe lui vint à l'esprit, tout comme eux, elle avait agi pour son propre bien et non celui des autres. Elle était coupable de ce même sentiment qu'avait eu les Hauts-elfes de Temel Kal ainsi que les elfes des bois. Que pouvait-elle faire afin de se faire pardonner ? Était-elle rendu à ce point intolérante envers les autres peuples ? Les événements précédent n'avait pas aidé bien entendu et Swaan ce rendis bien compte que la douleur de la perte de ses proches l'affectait bien plus que ce qu'elle aurait pu l'imaginer.

L'elfe blanche pris un moment pour regarder ce qui était son village, elle baissa la tête, ne supportant pas de voir l'état de ce lieu. Des images de la nuit d'horreur lui revint comme un choc électrique qui lui passe au travers du corps. Il lui semble que ce qui se trouve autour d'elle tourne, Swaan n'ose bouger. À nouveau, la femme elfe ferme les yeux, prend une profonde inspiration, puis expire longuement. Elle refait cet enchaînement une dizaine de fois pour retrouver une certaine paix intérieure. Cela semble l'apaiser après un moment. Swaan peut sentir une légère brise froide d'hivers lui caresser la joue et s'amuser dans ses cheveux blancs.

Chaque inspiration, la magicienne sent le froid pénétrer dans ses poumons et la provoquer en duel. L'elfe ouvre les yeux, elle se sent calme, son regard rassuré semble plus confiant et fort. Certes, elle ne connaissait pas le but de sa présence dans ce groupe, elle n'avait pas vraiment eu la chance de s'y faire une place, peut n'en avait-elle pas vraiment, peut importe, elle allait être présente. Une chose était sûre, elle devait des excuse à la cavalière elfique, mais seulement au moment opportun. Swaan continua sa descente en direction de sa maison, en direction de ses compagnons de quêtes.

Anylu s'approche de l'arbre et appuie joue et oreille sur l'écorce rugueuse et malmenée par les années et la température. Aucun son hormis celui de la nature environnante ne se révèle à elle: un écureuil piaille de colère, un oiseau prend son envol puis plus rien. Aucune sensation ne la traverse, hormis celle qu'elle aura une bonne grippe si elle reste trop longtemps enfoncée dans la neige de la sorte. Comme une souris, elle se glisse avec précaution dans l'ouverture qu'elle découvre et disparaît à l'intérieur de l'arbre.

Ce dernier se révèle plus profond qu'elle aurait pu le croire et elle chute de quelques centimètres et tombe sur le sol, dans l'obscurité et une froide humidité. Passant facilement à l'infravision, Anylu parvient à voir ce qui l'entoure et ses yeux tombent en premier lieu sur une forme noire, plus sombre que l'obscurité, ailes déployées et yeux argents scintillants... qui se révèle être une peinture, un peu grossière, faite sur la paroi de l'arbre. Le dessin date de plusieurs années et la couleur s'écaille par endroits mais la demi-elfe parvient à identifier la forme d'un dragon dans une posture menaçante dont les yeux sont en fait deux petits éclats d'argent enfoncés dans le bois.

Hormis cette peinture, le sol est couvert d'herbes séchées, touffes de poils, petits squelettes de rats et souris... et à travers tout cela, la magicienne découvre des objets faits de main d'homme: un petit sac de peau usé contenant de petits carrés d'os poli sur lesquels sont gravés des runes, un plat de céramique contenant une poignée de billes noires ressemblant à de l'onyx, certaines cassées. Un pot de terre cuite au bouchon scellé à la cire et un bâton de métal sculpté pour ressembler à un bois noueux dont le sommet est surmonté d'une gemme rosée.
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Alors que Swâan tente de retrouver un peu de paix intérieure et de faire de l'ordre dans ses idées, elle arrive près de la demeure de son père en même temps qu'un cri perçant retentit. Le cri d'une jeune femme, à peine plus jeune qu'elle, à la peau noire comme celle des elfes ayant attaqué son village et enlevé la vie à ceux qui lui étaient chers. La petite elfe à peau sombre est au sol et tente de s'éloigner avec maladresse et nervosité de la grande monture aveugle que Swâan a vu la cavalière à peau bleue monter. La bête, énervée par un tel cri devient agressive et fait claquer sa gueule garnie de dents acérées en direction de la jeune drow. Heureusement pour Sharel, la gueule claque dans les airs là où elle se tenait trois secondes plus tôt mais le grognement du monstre et ses mouvements de plus en plus agités ne fait aucun doute qu'il est maintenant en mode d'attaque.

À ce même moment, Lirendel et les trois archers sortent de la maison. Les trois elfes à la peau bleue sautent en bas des quelques escaliers et s'approchent du monstre rapidement pour tenter de le maîtriser. Leurs armes sont rangées; il ne semble pas faire partie de leur plan d'attaquer la bête et de la blesser. Sidhe et l'autre archer à la peau plus pâle tentent d'attirer l'attention de la monture en faisant du bruit, sifflant ou tapant des mains pour l'éloigner de Sharel pendant que leur confrère s'approche lentement et en tentant de faire le moins de bruit possible afin de saisir les rênes et maîtriser l'animal.

Lirendel a tout le loisir d'aider Sharel à prendre des distances, s'il le veut.
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La gemme rouge est acceptée par la main chaude de la femme elfe, qui s'empresse de fermer les yeux, une main la gemme serrée dans son poing, l'autre tenant toujours la gueule de You qui s'agite un peu, grognant et écumant une bave rougeâtre. S'il se passe quelque chose, ni Galil ni Meldril ne peuvent le voir mais après quelques secondes, la bestiole cesse de s'agiter et reprend légèrement sa forme normale. Alors qu'elle se relève et laisse You sur le sol, la femme elfe dépose la gemme donnée par Galil sur le petit animal mais la gemme rougeoie maintenant, comme si un feu interne l'habitait. Le bijou remis ensutie apr Galil est accepté avec un bref sourire de reconnaissance et avant de s'éloigner rapidement pour s'approcher d'Astrid, l'elfe lance:

- (elfique) Ne touchez à rien!

Puis elle cours vers le sorcier de guerre, toujours immobile. Le cri poussé par Sharel survient à ce moment et détourne l'attention de l'elfe. Son regard va de la scène qui se passe, à Astrid, hésite, fait un pas en direction de la jeune drow en danger puis se détourne en fermant les yeux un instant, comme si elle se résignait à laisser une autre force qu'elle gérer la situation. Se concentrant désormais sur Astrid, elle s'empresse de passer le collier autour du cou du sorcier puis elle appuie sa main sur la gemme, l'autre s'agrippant à l'épaule de l'elfe des glaces qu'elle ne quitte plus du regard durant de longues minutes, comme si plus rien d'autre n'existait autour.

Personne ne semble avoir entendu l'ordre de Galil, hormis sans doute Meldril...

Effectivement, je parle dans le vide. Les dernières paroles se sont éteintes au bord de mes lèvres alors que je m'attarde à la situation. Alors que j'étais concentrée sur les mésaventures de You, il semblerait que la petite elfe noire tente de recréer une scène désormais familière à mon esprit... Bien que je tenais le rôle de la demoiselle en détresse et qu'au lieu de l'étrange créature sortie de-je-ne-sais-où, une manticore souhaitait de moi quelques appétissantes bouchées...

Ouais... les bleuets ont de plus en plus de choses en commun avec les femmes d'Athuld. Misère...

À l'avertissement de l'elfette*, je résiste à l'envie de prendre ma boule de poil et préfère attendre. Elle-même se détourne de la scène tragico-monstrueuse afin d'appliquer le collier sur Astrid. Mes yeux vont un instant d'Astrid à son compagnon Sidhe -debout, servant d'appât au monstre, avant de soupirer légèrement. Dans mon champ de vision, j'ai trois camarades... non, quatre, voila Li..... nouveau soupir. (ou grognement?) Anylu ne m'apparaît pas... mais où est-elle?

-Heu, Tout-N.... heum... Meldril, auriez-vous vu Anylu...?

Plantée comme un tronc d'arbre mort, je réalise soudainement que le monde a continué de tourner pendant que j'étais dans ma bulle.... Et pas nécessairement une bonne évolution....







*elfette schtroumpfette?

Lirendel sort à la suite de Sidhe et les deux autres elfes bleus. Ils se retrouvent nez à nez avec la monstruosité écumante qui désire ne faire qu'une bouchée de la petite prêtresse. Pendant que les trois archers s'occupent de distraire la bête, Li n'hésite pas une seconde et se dirige vers Sharel aux pas de course. Le jeune demi elfe se met à genoux près de l'elfette, lui fait sourire rassurant et la prend dans ses bras.

Il s'éloigne rapidement de l'animal. Quand il se fut assez éloigné, Li regarda autour de lui, jugeant le danger écarter, il déposa délicatement Sharel sur le sol en la mettant sur ses pieds. Puis, il la regarda attentivement et lui demanda inquiet :

-(elfique) Est-ce que vous êtes blessé?

Puis d'un regard rapide, il essaya d'analyser la situation. Il manquait quelqu'un. Ou était Anylou, la demi elfe magicienne? Il n'avait pas eu l'occasion de parler beaucoup avec elle. La dernière fois qu'il l'avait vu, elle pleurait. Lirendel resta au prêt de Sharel et se tourna de nouveau vers l'elfe noire et lui dit :

-(elfique) Je crois qu'Astrid est entre bonne main. La dame qui est avec lui semble appartenir à son peuple.

Il lui avait parlé de ton calme, Le jeune homme savait que l'elfe tenait beaucoup à l'élu. Lirenel tenait à lui également pour le succès de leur mission. Il avait senti lors de leur discussion que Sharel avait une confiance aveugle sur cet elfe.

Même si elle a agit comme il le fallait, Meldril ne peut s'empêcher de décocher un regard noir à Galil suite aux paroles qu'elle prononce. Il n'avait pas besoin de cette abomination pour combattre le mal qui sévissait en Antinéor. Les druides de jadis avaient bien trouvé une solution au problème et sans l'aide des mages ou l'utilisation de sacrilèges. Il pouvait bien avoir UN PEU de sympathie pour cet Astrid mais pas au point de le compter parmi ses alliés... surtout que vu son état actuel...

- (elfique) On peut se passer de lui! Tu as une preuve seulement de ce que tu avances? Sorcière est traître, ne va pas croire tout ce qui peut sortir de sa bouche; elle est maline la renarde!

Puis le druide se tait et regarde plutôt les gestes de l'elfe bleue... qui ne lui révèlent aucun indice sur le processus. Oui bon, elle utilise une gemme et semble.... prier? Ces elfes seraient donc religieux? Mais rien ne prouve qu'elle ne bluffe pas sur ses capacités... Mais à voir la forme un peu plus normale que reprend le muki, peut-être que ses paroles n'étaient pas que du vent...

Quelqu'un crie et à la semblance de la sang-mêlée, Meldril revient sur terre et réalise qu'il n'y a pas que You qui est en mauvaise posture. Encore ébranlé par l'attaque qu'il a subit, druide met un temps à comprendre ce qu'il voit. Au moment où il allait réagir, d'autres s'en mêlent; le genre d'autres auxquels il ne veut pas se mêler. Au moins, Aile-de-Corbeau est là, bien qu'il parle beaucoup et soit encore incertain de sa route à suivre, la jeune drow en détresse serait entre bonnes mains avec le fils d'Érise.

Restait Rhaemyr à retrouver... n'était-ce pas son elfe de soeur là-bas d'ailleurs? Ainsi qu'Anylu... Il y a des traces dans la neige, qui s'éloignent de la maison et s'enfoncent vers la forêt. S'il avait à parier entre qui a prit la poudre d'escampette entre le jeune Anwarünya et Anylu, il miserait sur la têtue magicienne.

- (elfique) Si tu veux que les autres te suivent commence par les rassembler. Il manque également le gamin, il était avec nous tout à l'heure et sa soeur est là-bas. Je m'occupe d'Anylu...

Il est tenté de prendre forme animale pour mieux flairer et remonter la piste. Très tenté mais depuis hier, depuis qu'il a quitté le Val en fait, il se sent beaucoup moins... énergique? Il se sent soumis à la fatigue que l'utilisation de ses capacités druidiques apporte. Dans le Val, il était tout puissant, inépuisable... ici...

Oh et il haïssait cette neige et ce froid! Encore plus que c'était l'élément de son ennemi!

Bougon, druide remonte les traces laissées dans la neige jusqu'à l'arbre, puis perd la trace. À quoi jouait-elle encore?

- (elfique) ANYLU! OÙ TE CACHES-TU?

Une certaine surprise laisse place à de l'émerveillement. Trouvaille ou pas, Anylu est enchantée de ce qu'elle vient de découvrir. D'autant plus qu'elle est certaine que la puissance du royaume des morts a fait son oeuvre... Elle touche de ses doigts fins l'écorce peinte représentant un dragon sombre, tâtant du bout de l'index les deux petits morceaux d'argent enfoncés solidement depuis de si longues années. Sans doute, personne n'est venue avant elle, depuis la mort de son occupant. La maison à l'intérieur de l'arbre centenaire avait dû abriter un sorcier, ou bien un chaman, à en croire les menus objets signifiants qu'Anylu trouve par terre.

Fébrilement, comme si la clé résidait dans ces objets, la sorcière ramasse tout, même les morceaux cassés des billes...on ne sait jamais!! Les runes, attirent son regard et elle prend le temps de les examiner une à une, sous la lumière incertaine qui pénètre dans le coeur de l'arbre. Le bâton, surtout, requiert toute son attention et elle s'en empare, le toisant sur toutes ses coutures. Un matériei semblable, elle n'en avait jamais vu qui sache reproduire ainsi le bois. La fiole prend aussi direction de son sac de voyage, elle l'examinera plus tard.

Alors qu'elle soupèse le bâton de métal, évaluant son poids et sa maniabilité, elle entend son nom crié au travers de sa cachette. Avec un soupir agaçé, elle attrappe le bâton comme s'il était sien et sort par l'ouverture où elle est entrée. Ainsi affublée d'une telle arme, elle se montre à Meldril dont elle a reconnu la voix.

-(commun) Je ne me cache pas, dit-elle, j'ai fait une découverte.